Depuis plus de 70 ans, l’Institut Saint-Henri offre aux jeunes de la région et d’ailleurs un enseignement de qualité. C’est ce qu’a pu constater Monseigneur Harpigny en rendant visite dans l’enseignement professionnel du Bizet. Avec les élèves, Marie-Adèle Bartier qui est en charge du cours d’hygiène avait « mis les petits plats dans les grands » pour accueillir Monseigneur Harpigny. Dans cet établissement qui accueille 75% d’élèves français, on privilégie l’intégration en entreprises. Une formation permet aux jeunes de rejoindre le monde du travail avec un possible contrat à la clé en fin de parcours… « La formation implique deux jours à l’école et 24 heures en usine par semaine. Toutefois,il y a une grande adaptation, surtout pour respecter le travail en équipe. Les enseignants travaillent par module. Quand l’accompagnateur de stage et l’employeur estiment que l’élève est apte à la réussite, le jeune passe une évaluation. » précise la responsable Pascale Verhelst. Pour le corps professoral, un combat quotidien est mené pour éviter la déscolarisation de certains élèves. Pour d’autres jeunes, venir à l’école c’est tout simplement fuir un milieu familial instable.
Dans son mot d’accueil, la responsable de la section professionnelle de l’Institut, Pascale Verhelst, a partagé l’enthousiasme de l’équipe…
» Monseigneur l’Évêque, Monsieur le Doyen… Au nom de l’équipe éducative et des élèves, je vous souhaite la bienvenue dans notre petite école. Quand Monsieur le Doyen nous a annoncé votre venue, grandes ont été notre surprise et notre joie. Monseigneur, votre visite est inédite et nous vous sommes reconnaissants de venir jusqu’au « bout du monde » ! En effet, quand, en arrivant à Comines, vous avez lu le panneau routier : « Comines, enfin », il a encore fallu poursuivre votre route de quelques 12 kilomètres pour arriver au Bizet. Votre présence parmi nous est le gage que, même si nous sommes éloignés du centre, une place dans votre programme bien chargé nous a été accordée et nous vous en remercions. Si votre rencontre de cette après-midi a quelque chose d’exceptionnel, notre implantation présente elle aussi quelques caractéristiques propres. Notre école secondaire aux côtés de trois implantations primaires Saint-Henri, fréquentée par une majorité d’élèves venant de l’autre côté de la frontière française, rassemble des jeunes qui se préparent pour certains, à un métier, soit dans le domaine de la vente, de l’entreprise ou des soins aux personnes en difficulté ou personnes âgées. Pour d’autres, ils trouvent chez nous un cadre afin de renouer avec la scolarité, d’autres encore y cherchent une orientation qui les rendra heureux dans la vie professionnelle. Forte de son effectif de 150 élèves et 25 enseignants, l’école s’inscrit dans la continuité des projets pédagogiques de l’implantation de Comines dont elle dépend. Les valeurs basées sur l’Evangile y sont défendues, le mot « respect » est prôné par l’équipe, corps et âme. Et vous pouvez imaginer que dans notre société actuelle, la tâche n’est pas toujours facile. Pour des enseignants, endosser le rôle d’ « éducateur » avant celui d’enseigner n’est pas toujours simple, cela demande une bonne dose de patience et d’énergie. Notre école est une famille au sein de laquelle chacun se connaît. La proximité des jeunes de 12 à 20 ans, difficile à ses heures, est d’abord une richesse, pouvoir compter sur une véritable équipe de professeurs et d’éducateurs en est une autre. Pour terminer, permettez-moi de vous demander, Monseigneur, Monsieur le Doyen, de garder une place, si minime soit-elle dans vos prières, pour que Dieu nous accorde de poursuivre notre mission d’enseignants au service de jeunes en difficultés ou non, et que chacun de nos élèves puisse trouver chez nous des adultes et jeunes qui font un bout de chemin, ensemble, dans leur devenir de citoyen chrétien responsable. Pour poursuivre, acceptez, Monseigneur de répondre à ces quelques réflexions de nos élèves à qui je laisse la parole. »
Média Catholique
ED et GiéT
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