.

Coronavirus COVID-19 Belgique : Mesures actuelles voir ici Pour la France voir ici

17.6.22

Inauguration du Parc des Prés de la Lys -les discours



Nous vivons, aujourd’hui, un moment historique pour la Ville de Comines‐Warneton à travers l’inauguration  du « Parc des Prés de la Lys » et la  finalisation des  travaux de recalibrage et redressement de notre cours  d’eau.  La Lys, qui borde notre territoire par le sud et forme aujourd’hui une frontière naturelle avec la France, a joué  un rôle clé dans l’Histoire et le développement de notre Ville. Occupée depuis des millénaires, les premières  traces de civilisation remontent au Moyen‐Âge, le long de la Lys. 

 Voisine de la ville hanséatique d’Ypres, notre Ville s’est développée économiquement au moyen‐âge, avec l’industrie textile consacrée à la fabrication du drap, puis du tissage du ruban dès le 18e. Le long de la Lys, on  observait jadis des moulins qui servaient à fouler le drap. 

 En 1713, le traité d'Utrecht impose la Lys comme limite d'Etats. En conséquence, Comines au nord de la Lys  dépend des Pays‐Bas autrichiens, tandis que la partie sud, l’actuelle Comines France, appartient au royaume  de France. 

 Au 19e siècle, la Lys prend le surnom de « Golden river » ou rivière dorée à cause de la teinte dorée qu’elle  prenait lors du rouissage du lin qu’on y pratiquait. 

Le lin, cultivé le long de la Lys dans les bas prés, devait  macérer afin d’en séparer la tige de l’écorce. L’eau de la Lys était en effet de grande qualité géologique.  C’est au 19e siècle que le transport fluvial va s’intensifier et que la Lys sera déjà réaménagée : création de  ponts, écluses,  dispositifs  de  lutte  contre  les  crues  qui  s’avèreront malheureusement  insuffisants  lors  des  dramatiques inondations de 1894.  Notre Ville subira l’horreur pendant la Grande Guerre. Divisé en deux, notre territoire sonnera tantôt l’heure  allemande, c’est le cas de Comines occupée, tantôt l’heure britannique, pour les secteurs à l’Ouest, autour de  Warneton  et  Ploegsteert,  contrôlés  par  les  Alliés.  Bombardée,  canardée  même,  l’artillerie  causera  la destruction de tous les bâtiments de la région. « Lunaire » est sans conteste le meilleur adjectif pour qualifier  les paysages d’après‐guerre.  

 Ces années de guerre virent d’ailleurs aussi la présence de Winston Churchill et d'Adolf Hitler dans notre Ville,  bien heureusement, à des moments différents. 

Leur destinée les opposera lors de la deuxième guerre qui  apporta également son lot de destructions et de victimes dans le secteur.  

Après  1918  sonne  l’heure  de  la  reconstruction  de  la  Ville.  La  Lys  subira  de  grandes  modifications  :  ponts  modernes, voûtements, canalisation. La Ville sera réorganisée, selon les préceptes de l’époque.

La deuxième Guerre Mondiale marquera également notre Ville, notamment le tragique épisode de la « Bataille  du Canal ». 

Après le conflit, Comines devient « capitale mondiale du ruban », un titre volé par la mondialisation  croissante.  

La  Ville  continuera  son  développement  urbain  de  part  et  d’autre  de  la  Lys.  

Au  milieu  du  siècle  passé,  l’urbanisation  s’accélère.  

Des  industries  s’incrustent  dans  les  villes  et  villages,  les  rues  s’enchevêtrent,  les  zones vertes se  font rares. 

Dans le centre de Comines, à l’exception de l’esplanade du Canal, propriété du  SPW,  les  espaces  verts  ou  parcs  permettant  le  divertissement  et  l’oxygénation  de  la  population  sont  inexistants. 

Monsieur le Ministre, la  création  de  ce  Parc vient à  point et  répond, incontestablement, à  un  besoin premier de notre population.  Véritable  réservoir  naturel, la  Lys  continue à  nous  surprendre, et aura  particulièrement  surpris l’ingénieur  Delhaye lors des travaux. 

De la Lys, ces deux dernières années, nous avons retiré des vestiges se rapportant à  chacune  de  ces  périodes‐clés  de  son  Histoire.  Précieusement  conservées,  ces  pièces  seront  très  bientôt  exposées à la population. 

 Avec la création de l’Union européenne et l’accélération des projets économiques de grande envergure, la  Wallonie  va  ‐enfin‐  découvrir  l’importance  stratégique  de  la  ville  de  Comines‐Warneton  dans  le  cadre  du  développement  du  transport  fluvial et  spécifiquement  du  projet  européen  « Nord Seine Escaut  » visant à  connecter  les  ports  français  à  la  façade maritime  du  « Northern  Range  »,  regroupant  les  ports mondiaux  majeurs.  

La  Lys  est  désormais  prête  à  endosser  ce  rôle  de  point  de  passage,  grâce  aux  travaux  de  rehaussement du pont, en 2010, et à présent de redressement de la Lys. Le Port PACO de Warneton, en cours  d’aménagement,  devrait  être  fonctionnel  dès  l’année  prochaine.  Comines‐Warneton,  «  Far  West  »  de  la  Wallonie ? Détrompez‐vous : Comines‐Warneton, là où commence la Wallonie…  La Ville de Comines‐Warneton, et spécifiquement son service technique, la Zone de Police monocommunale  de Comines‐Warneton s’apprêtent à gérer, sécuriser et embellir le « Parc des Prés de la Lys ». 

Nous mesurons  l’ampleur de la tâche. Nous mesurons les efforts à réaliser pour que demain, ce parc devienne un lieu de vie  et d’échange pour toute notre population. 

Pour que demain, ce site d’exception permette à nos enfants, nos  jeunes, nos adultes et aînés, de s’y divertir, de s’y retrouver, de créer des moments, de rédiger une nouvelle  page de l’Histoire future de notre Ville. 

 Alice Leeuwerck, Bourgmestre.

Discours de Monsieur l’Echevin, Philippe Mouton, à l’occasion de l’inauguration des  travaux de la Lys à Comines.


Monsieur le Ministre,  Mesdames et Messieurs en vos titres et qualités,  C’est un honneur de vous recevoir au nom des citoyens de notre commune. Les réalisations  que vous avez rendues possibles chez nous montrent votre intérêt pour Comines‐Warneton.     

Vous  avez  compris  que  notre  ville  avait  des  caractéristiques  économiques,  écologiques,  sociales, culturelles et politiques tellement particulières dans une Europe en pleine mutation  comme l’a si bien décrite Madame la Bourgmestre à l’instant.  

Nous  devons  à  votre  vision  réaliste  de  l’avenir,  de  nombreux  travaux  d’isolation  et  d’assainissement dans nos logements sociaux, nos salles polyvalentes, nos salles de sport, nos  nombreuses écoles.   Encore récemment, nous avons pu féliciter nos fonctionnaires pour l’obtention de subsides  pour la salle polyvalente de Ploegsteert, pour celle d’Houthem et pour l’isolation de la Maison  des Jeunes et de la Culture.  Nous vous remercions encore pour l’accès à de nombreux subsides destinés à promouvoir la  mobilité douce dans le centre de Comines en particulier. En effet, avec les possibilités offertes  par  le  PIWACY  en  conjugaison  avec  celles  du  parc  que  nous  inaugurons  aujourd’hui,  nous  allons  contourner  le  centre‐ville  de  Comines  en  site  propre  destiné  aux  piétons  et  aux  cyclistes

Le conseil communal a récemment adopté à l’unanimité la convention de cession de la voirie  et  du  parc.  En  conséquence  de  quoi,  nos  services  devront  s’étoffer  tant  en  ressources  humaines que matérielles afin de relever ce nouveau défi.   

Nos  efforts  redoubleront  avec  votre  aide  dans  le  cadre  du  PIMACY  afin  de  contribuer  au  désenclavement de certains quartiers autour du Bizet et de Ploegsteert.   Concernant ces deux villages wallons les plus éloignés qu’on puisse imaginer de Namur, de  Bruxelles ou de Mons, nous vous demandons encore quelques millions afin de désenclaver  Ploegsteert  et  le  Bizet,  car  ce  sont  paradoxalement  des  poumons  économiques  et  commerciaux qui souffrent depuis trop longtemps de l’état catastrophique des routes.  

 Quel cruel paradoxe de voir que nos plus durables industries, les plus pourvoyeuses d’emplois,  liées  à  la  terre  et  à  la  culture  du  développement  durable,  en  constante  adaptation  aux  marchés  transfrontaliers,  desservies  par  des  voiries  depuis  trop  d’années  dangereuses,  défoncées,  obsolètes  et  inaptes  aux  modes  actifs,  vous  pourrez  le  constater  vous‐même  aujourd’hui Monsieur le Ministre et c’est pourquoi nous vous demandons avec toute notre  conviction et toute notre foi les moyens indispensables pour de nouveaux accès à nos fleurons  industriels et commerciaux à l’ouest de la commune.  

 Nous sommes prêts à contribuer à ces efforts par des marchés conjoints le cas échéant. Nous  vous  demandons  un  rendez‐vous  de  travail  au  sein  de  votre  cabinet  avec  votre  fidèle  et  efficace collaborateur Mr Jérémy Soete.  

Vous avez permis l’implantation en 2014, au centre‐ville, à 500 m à vol d’oiseau de ce nouveau  parc d’une antenne du Centre Hospitalier de Mouscron et d’une résidence service pour les  personnes  âgées.  Le  ring  cyclable  dont  il  était  question  à  l’instant  permettra  aussi  à  de  nombreuses personnes dont la mobilité est réduite de retrouver des formes d’autonomie et  une mobilité totalement inattendue.  

 C’est avec une très grande sincérité, que je me dois de remercier tous les efforts qui ont été  produits par les responsables du Service Public de Wallonie ici présents afin de mener à bien  ce chantier  titanesque, compte  tenu de  ses défis d’ingénierie poussés  très,  très loin par la configuration particulière du passage sous le pont frontière, après la pose d’un pertuis dans  l’ancien lit de la Morte‐Lys, l’enfoncement de multiples tirants dans les strates perdues sous  les berges de la Lys, les pentes différentes calculées au plus juste par Monsieur Delhaye.  

 Je tiens également à souligner l’efficacité et l’écoute attentive de Madame Ecrepont qui avec  ses équipes et la vision de Mr Lambot a réalisé de nombreux travaux extrêmement importants  pour la vie quotidienne des  riverains du canal et de la Lys en amont des écluses avec une  mention toute particulière pour l’accessibilité de nouveau rendue possible à de gros bateaux  dans une partie du méandre de Warneton. Il est vrai que Jean‐Philippe Papart et son épouse  avaient initié un tourisme de découverte inédit à Comines‐Warneton.  

Tout  cela  n’ayant  été  réalisable  qu’avec  le  concours  régulier  et  parfois  audacieux  de  nos  entrepreneurs dont vous découvrirez les œuvres d’ici peu, soutenus par l’attention redoublée  de  nos  fonctionnaires  communaux,  les Matthieu  et  Amandine  et  municipaux  et  par  notre  commissaire  au  verbe  toujours  plein  de  ressource.  Je  crois  pouvoir  dire  en  pensant  à  un  certain Arno qu’ici à Comines c’est vraiment bien d’être européen. La voix de rocaille de Marc  et l’œil vif de Loïc donneront à Michel tout le sens qui convient et qu’avec M. Paradowski le  canal Seine Nord Europe trouve chez les franco‐belges la main qui fit sauter le verrou fluvial  entre Paris et les Pays‐ Bas et avec la dynamique de Mr Delhaye et la veille attentive de sa  hiérarchie. 
 

Aucun commentaire: