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21.1.15

Comines- Un trafic d’armes à l’origine de l’intervention policière

La Grand rue de Comines Ten-Brielen, sur le tronçon après la rue de l’Amérique, a été le théâtre d’un impressionnant dispositif policier ce mardi en fin de journée, consistant notamment en l’évacuation en urgence de 82 riverains de leurs habitations. Trente-trois maisons au total.
L’opération a débuté de manière spectaculaire à 17h45 précises. L'information a été confirmée par le bourgmestre de Comines, Gilbert Deleu. L'évacuation a été menée "sur ordre de l'autorité compétente", a mentionné le commissaire Sébastien Dauchy.
La police a invité les riverains à se rendre à l’Office de tourisme de Comines-Warneton où un centre d’accueil a été installé en urgence. Douze personnes y sont restées jusqu’aux environs de 21h.
La présence de membres du service de déminage sur place aux côtés des forces de police accréditait la thèse qui circulait ce mardi soir sur place, à savoir qu’une habitation de la rue pouvait contenir des armes et des munitions, voire être piégée par des explosifs.
Il pourrait s’agir de vérifications dans le domicile cominois d’une personne arrêtée en France, dans le cadre des enquêtes relatives au terrorisme en France et en Belgique. Rien n'est cependant confirmé.
Pas de confirmation avant ce mercredi
Le parquet de Mons, division Tournai, préférait ne pas communiquer ce mardi sur ces événements et annonçait l’envoi ce mercredi d’un communiqué écrit. "Nous devons réunir tous les éléments auprès de différentes sources. Nous ne souhaitons pas communiquer actuellement car, en concertation avec le procureur du Roi, nous avons décidé de donner une information complète mercredi", a expliqué le substitut Frédéric Bariseau à Belga, ne souhaitant pas confirmer qu'il s'agissait ou non d'une opération anti-terroriste. "L'opération a impliqué de nombreux services de police et nous ne communiquons pas sur des rumeurs", a-t-il conclu.
Les riverains évacués sous le feu de l'actualité.

Des scellés ont été posés sur la porte du domicile fouillé mardi soir.
Julie relit la lettre reçue de la police ce mercredi matin
Tout le quartier a été bloqué, à hauteur de la rue Fosse-aux-Chats et de la rue de l'Amérique.
Julie est voisine du numéro 97 et raconte: "Tous les volets de ma maison étaient déjà baissés quand la police de Comines est venue frapper à ma porte un quart d'heure plus tard pour nous dire d'évacuer au plus vite. Nous ne nous sommes rendu compte de rien... On nous a juste dit qu'il y avait des risques et que l'on devait impérativement quitter les lieux tout de suite."
Vivant là avec son compagnon et son enfant en bas âge, Julie a vite faite un paquet pour la nuit (au cas où...) et toute la troupe a quitté son domicile précipitament.
"Cela fait un choc de voir arriver tous ces agents. Nous avons été dirigés vers l'Office de tourisme de Comines où nous avons été accueillies par la police et le service d'aide aux victimes. Nous avons reçu des boissons chaudes et à manger également. Le bourgmestre, Gilbert Deleu, est passé nous voir pour voir si tout allait bien."
Ce mercredi, Julie a reçu une missive signée de la police et de la ville, expliquant le pourquoi de cette opération. Un numéro est renseigné pour que les personnes éventuellement victimes d'un choc, puissent recevoir un soutien psycologique.
"Le couple qui vivait au 97 de la Grand-Rue était très discret. Sans doute originaire de France, il partait tôt et revenait très tard, en soirée." l'avenir




Dans la soirée du 20 janvier 2015, la police locale de Comines-Warneton a été amenée à prêter main forte aux polices judiciaires belges et françaises dans le cadre d'une opération de police au sein de la grand'rue à Ten Brielen. Le rôle de la police locale consistait à prendre toutes les mesures de sécurité et de prévention nécessaires qui s'imposaient vis-à-vis de la population de ce quartier. Dans ce cadre, après évaluation des risques tant pour les habitants que pour le personnel policier, il a été procédé à une évacuation des riverains de la grand'rue dans un tronçon compris entre la rue de l'Amérique et la rue de Zandvoorde. La police locale tient à remercier les habitants qui, en urgence, ont été évacués. En effet, la procédure d'évacuation s'est déroulée dans le calme et avec diligence. L'ensemble de la population concernée a obtempéré aux injonctions et cela a permis aux enquêteurs d'effectuer leurs devoirs dans de bonnes conditions et avec rapidité. Un courrier a été adressé en ce sens aux riverains évacués et aux habitants des autres rues voisines.

Ci-après, nous reproduisons le communiqué officiel du parquet de Mons-Division de Tournai qui a été diffusé aux organes de presse ce 21 janvier à 10h00 :
"Ce 20 janvier 2015, à 17h45, 33 habitations ont été évacuées dans un périmètre de 50 mètres autour d'une maison sise à Comines - Ten-Brielen Grand ' rue. 82 personnes furent concernées par cette mesure.
Un centre d'accueil fut établi au sein de l'Office du tourisme de Comines-Warneton. Une vingtaine de policiers de la zone de police de Comines assurèrent la sécurisation des lieux et l'évacuation des riverains.
Il s'agissait de prendre les précautions nécessaires à l'intervention des services de police agissant dans le cadre d'une commission rogatoire internationale du 18 décembre 2014 émanant des autorités françaises ( Lille ).

Ces dernières avaient requis les autorités judiciaires belges afin de procéder à une perquisition au sein de l'habitation. Le dossier est afférent à un commerce illégal d'armes.
De par la nature du dossier, des mesures particulières furent mises en œuvre en raison du risque de présence de produits explosifs. Le service de déminage est dès lors intervenu de 18h30 à 20h00 en collaboration avec un maître-chien spécialisé en recherche d'explosifs.
L'habitation sécurisée, la perquisition put être menée par 4 membres de la police judiciaire fédérale de Mons-Tournai. 2 membres des services de police français les accompagnaient.
Aucune arme à feu ou engin explosif ne fut découvert. Il fut par contre procédé à la saisie de nombreux objets pouvant intéresser l'affaire.
Les habitants purent regagner leur domicile de manière progressive à compter de 20h45.













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