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20.3.14

COMINES - C’est la prouesse réussie par l’équipe du collège Saint-Henri avec une interprétation de «l’Amour médecin» érigée en spectacle total

Julien Vandenbroucke
Parmi les auteurs les plus joués au collège Saint-Henri, Molière figure en bonne place. Dernier exemple en date, ces vendredi et samedi, les élèves de 5e et 6e secondaire ont interprété «L’amour médecin».
Face à Sganarelle (Valentin Lemenu) qui lui refuse d’épouser Clitandre (joué par les jumeaux Pierre et Antoine Delbecque), Lucinde (Charlotte Woestyn) décide de simuler une maladie avec l’aide de sa servante Lisette (Manon Nuytten). Le père convoque des médecins (Anthony Collie, Coline Portka, Gloria Wabenga, Magali Soyez et Ignace Descamps) pas très compétents à son goût. Sa voisine Aminte (Lindsay Alcini), sa nièce Lucrèce (Julie Wils), l’orfèvre Josse (Guillaume Gekière) tentent de se faire entendre par Sgnarelle tandis que l’opérateur (Julien Vandenbroucke) est tout heureux en chantant. Lisette introduit Clitandre déguisé en médecin révolutionnaire. Celui-ci parvient à épouser Lucinde dans un mariage fictif pour la soigner psychologiquement. Mais, ce mariage était bien réel devant les notaires (Martin Desmarez et Mathilde Ghesquière).
« Molière remis au goût du jour »
La pièce a été rendue contemporaine notamment par le prologue de M. et Mme Comédie (Océane Cornard et Nicolas Deweer). La particularité de cette création est de se présenter sous forme d’un spectacle total avec des danses de l’académie de danse de Comines (avec les chorégraphies de Catherine Dewilde) et de la musique du Lys Music Orchestra (dirigé par Daniel Buron). La mise en scène a été confiée à Frédéric Desmarets et Laurence Soenen qui confie: «Les spectateurs ont vraiment apprécié cette forme de spectacle. La pièce a été retravaillée en fonction de la musique et la danse qui ont d’abord été répétées chacune de leur côté. Lors des dernières répétitions, le tout a été mis ensemble.
Aux écrits de Molière, des textes ont été ajoutés par Frédéric Desmarets pour permettre à tous de jouer. Le théâtre transforme la vie d’une année scolaire. Surtout ces trois derniers mois avec 7hde répétitions par semaine!»
Les élèves ont pu bénéficier de l’aide d’un professionnel: Éric Leblanc de la compagnie de La Virgule: «C’est un beau travail qui allie précision et inventivité. C’est une belle idée d’associer classique et contemporain. L’argument de Molière de mélanger les divers arts comme théâtre, musique et danse a été remis au goût du jour».
Catherine Dewilde, professeur à l’académie ajoute: «Contactée depuis juin, sur base du texte de la pièce, j’ai pu proposer des danses de fêtes de mariage, du baroque solennel, en les introduisant dans mon spectacle de l’académie de janvier; tout comme la danse contemporaine chorégraphiée par les grandes élèves. Je suis vraiment heureuse du résultat».
Manon Nuytten
Lisette a été jouée par Manon Nuytten: «C’était une formidable et chouette expérience. Comme pour les autres élèves, c’était mon tout premier rôle au théâtre.
Depuis que j’étais toute petite, je voulais faire de la scène; c’est pour moi une manière de faire passer des émotions, des sentiments.
Ce qui me fait le plus plaisir c’est quand les spectateurs viennent me dire qu’ils ont passé une bonne soirée. Je suis très perfectionniste: dès lors, j’ai donné un coup de main pour la programmation des répétitions, la régie en coulisses, la gestion des costumes.
J’ai pris confiance en moi. Le théâtre était l’occasion de rencontrer des élèves de 6e . Nous étions tous solidaires. Mes condisciples m’ont bien soutenue à quelques minutes d’entrer en scène alors que j’étais paniquée. La barre était placée très haut.
Charlotte Woestyn était à la fois comédienne et danseuse: «Depuis 12 ans, je fais de la danse classique. Dans le cadre de l’école, c’était chouette de combiner danse et théâtre.
Cela permettait aussi de voir les profs d’une autre manière. Ce qui était stressant, c’était les changements de costumes en un temps relativement court. Des textes ont été allongés pour avoir plus de temps. Le plus difficile était d’utiliser les expressions du visage en guise de réponse silencieuse. Coïncidence, il y a 30 ans mon père avait joué “ Les femmes savantes ” de Molière sur la même scène comme élève de Saint-Henri».
La chorégraphe Catherine Dewilde précisait pour sa part: «Face à de nombreux jeunes spectateurs, je suis contente d’avoir pu présenter une de leurs condisciples: Charlotte qui fait de la danse classique. Cela fait connaître le travail de l’académie»
Valentin Lemenu a interprété le rôle de Sganarelle: «Pour moi, c’est une première au théâtre. J’avais fait de la scène comme percussionniste au Lys Music Orchestra.
Je ne croyais pas avoir le rôle principal, que les professeurs m’ont finalement attribué après les auditions.
Éric Leblanc nous a donné des bases du théâtre. Ces conseils nous ont été très utiles. Le plus difficile n’était pas de mémoriser le texte, mais de trouver le déclic pour paraître naturel avec les autres comédiens. Je suis content du résultat (et les spectateurs aussi!). Je me sentirai moins stressé lors de futures présentations orales».
Édouard DEBELDER l'avenir

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