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4.11.18

Warneton -Cérémonie et spectacle laser "In Memoriam 1914-1918"

Prouesse technique et show laser ont permis, loin des clichés des poilus dans la boue, de revisiter la guerre 14-18 sur la cathédrale de la Lys.
L’heure est à la commémoration du centenaire de l’Armistice. Dans ce cadre, l’entente patriotique, la Ville et le comité de la bataille du canal ont proposé un spectacle plutôt original.
Dès 18 h, un public nombreux s’est réuni autour du monument aux morts pour les dépôts de gerbes; une cérémonie accompagnée par les musiciens de l’Harmonie royale «Les vrais Amis». À noter la présence de Paul Breyne, le commissaire-général pour le centenaire de la Grande Guerre.
Ensuite, le public a été invité à se diriger vers la cathédrale de la Lys pour assister à un show laser orchestré par la société événementielle Show Works, basée à Comines Belgique, rue d’Orléans, où habite le fondateur et directeur Dominique Guillaume Caeytant.

«François Maekelberg m’a contacté pour me demander si je pouvais proposer un show à prix coûtant. Comme nous avons usé ensemble nos pantalons sur les bancs du collège Saint-Henri, je n’ai pas pu refuser! Pour le centenaire de l’Armistice, nous avons monté le spectacle «In Memoriam 14-18». Je l'ai raccourci à 20 minutes et ajouté quelques références locales comme le mémorial britannique ou la trêve de Noël. Normalement, Lisa Angell chante en live; ce qui a été supprimé. Nous aurions aimé placer davantage de références belges, en teintant de noir-jaune-rouge, mais le noir ne se voit pas en laser.»Un scénariste du Bizet
Et la réussite était au rendez-vous, avec des faisceaux multicolores projetés sur la majestueuse cathédrale de la Lys, sur une place tous feux éteints. Les 20 minutes ont été denses et empreintes d’émotion, sans misérabilisme.

Une tranche de vie bien loin des images des obus qui mutilent les corps.
Si les jeux de lumière sont dus à Romuald Thevenet, le scénario et la lecture sont à mettre au compte d’un autre local, l’ex-Bizétois Christian Van Tomme, acteur professionnel que l’on a vu jouer dans plus de 120 films: «Je ne voulais pas écrire une histoire trop triste, il fallait qu’il y ait de l’amour, des sentiments, du rythme. Je me suis documenté sur le sujet et suis parti de documents réels, comme la lettre d’un poilu ou le témoignage d’un soldat anglais. La fille qui raconte est une enfant de la guerre car son grand-père, aviateur, rencontre une jeune Allemande, qu’il épouse. Le fil conducteur est clairement celui de la réconciliation, de la reconstruction avec, en arrière-plan, l’idéal européen.»
À l’issue de la projection, l’avis était unanime sur l’excellence de ces moments virtuels nés de l’osmose entre textes, images et musiques; le tout saupoudré du désir instinctif de reprendre le cours de la vie.
Et l’on se plaît à penser qu’il y a un siècle, le commandant de place allemand Kurt Zemisch, qui logeait sur la place de Warneton, aurait été aux premières loges pour les applaudissements.
Gageons que cet amoureux des arts y aurait vu les germes d’un monde nouveau.
M-F Ph
S’il habite à présent Comines, Dominique Guillaume Caeytant est originaire du Bizet, rue des Jeunes mariés: «Les rencontres de la vie ont fait que je me suis lancé dans le spectacle et que j’ai créé ma propre société, explique celui qui fêtera bientôt ses 60 ans.
Dès 1977, j’ai présenté un premier show laser et depuis, je parcours le monde. Nous avons énormément presté en Arabie Saoudite et dans les Emirats Arabes. À sa grande époque, je m’occupais des shows de Jean-Michel Jarre. J’ai accompagné trois ans le jeu “ Intervilles ” ; de même que les concerts des plus grands de Gilbert Bécaud à Charles Aznavour en passant par Johnny Hallyday.»
Mais l’homme se fait plutôt discret sur ses terres: «Chaque année, je parcours entre 80 000 et 100 000 km pour présenter mes spectacles, c’est dire si je suis souvent absent de Comines. Il est difficile d’être prophète en son pays. Toutefois, ce soir, je suis fier d’être ici, d’avoir presté pour ma ville. Derrière un tel spectacle, il y a énormément de travail. Mais quand on voit le public qui est heureux, qui applaudit, le reste n’est que littérature.»
Accompagnés par le service technique de la ville, les hommes de Show Works ont comptabilisé trois heures de montage et autant au démontage: «Nous étions quatre pour monter et nous sommes trois pour démonter. Dans ce métier des technologies du spectacle, l’organisation est primordiale d’autant que, ces derniers temps, les dates s’enchaînent entre les commémorations 14-18 et les contes de Noël.»
Signalons que, parmi un programme ultra-chargé à travers la France, le spectacle complet de «In Memorial 14-18» sera donné à Roncq, salle Jules-Gilles, le 11 novembre, à 11 h. Entrée gratuite.
Spectacle laser par Show Works.
 M-F Ph

1 commentaire:

Anonyme a dit…

BRAVO MESSIEURS !!!! BRAVO POUR CE TRES BEL HOMMAGE ET CE TRES BEAU SPECTACLE.