Sur scène, la section théâtrale de «Vie Féminine» mêle deux générations… pour le plus grand plaisir du public!
Ce samedi, sous le coup de 19 h 30, les dix comédiens de la troupe théâtrale «Histoire sans fil» étaient impatients, et quelque peu fébriles, de présenter leur nouvelle création au public de la MJC. À sa création, au début des années 2000, la joyeuse et atypique troupe de théâtre était constituée de femmes issues du mouvement d’éducation permanente «Vie Féminine». Aujourd’hui, avec les années qui passent, on y retrouve essentiellement des grands adolescents; des fils et filles de la première génération de comédiennes. Trois autres dames accompagnent la bande de jeunes trublions.
Pour la création de cette année, Pascaline Naessens a, à nouveau, fait parler son talent de scénariste à travers la pièce «Les caprices de Filou et Loulou». Ce samedi, sur la grande scène de la MJC, la troupe de comédiens a ainsi raconté les péripéties d’un couple de gays, follement amoureux. Tout se passe bien pour eux… jusqu’au moment où la mère de l’un des deux débarque à l’improviste! Ne voulant révéler son homosexualité à sa mère, il va faire passer une voisine pour sa femme… Et bien évidemment, rien ne se déroulera comme prévu! Pour faire vivre cette aventure rocambolesque, se sont succédé sur les planches: Kyllian Naessens, Régine Pauwels, Maxence Vandevyver, Jason Leinen, Pascaline Naessens, Brendan Florin, Clara Laperse, Stephen Naessens, Françoise Galloo et Océane Charles… une belle troupe intergénérationnelle! «La relation entre les trois aînées et les jeunes se passent relativement bien, souligne Régine Pauwels, l’une des fondatrices de la troupe. Avec les adolescents, il est parfois plus difficile de gérer les horaires qu’avec les enfants… Cette pièce a permis d’ajouter ou de supprimer des rôles en cours de préparation et de faire évoluer le texte au fil des répétitions. Comme dans “La cage aux folles”, la présence d’un couple gays dans la pièce a pour prétexte de faire rire, sans porter de jugements sur l’homosexualité!»
Les spectateurs, essentiellement des amis et membres de «Vie Féminine», ont été conquis par le texte rempli de quiproquos et la belle interprétation des comédiens en herbe. Et originalité, cette année, pour marquer les actes, la troupe s’était lancée dans des chorégraphies; le salut final a d’ailleurs été remplacé par une danse et une farandole au milieu du public, sur la chanson «Partenaires Particuliers» d’Indochine!
À la rencontre des jeunes comédiens
À l’entracte, nous allons à la rencontre des jeunes comédiens cominois. Au milieu des décors réalisés par les équipes techniques du Centre Culturel, nous retrouvons Kyllian Naessens, 20 ans, étudiant en aide animalière à l’Athénée de Mouscron.
«Je fais du théâtre depuis cinq ans, explique-t-il. Au début, j’avais été un peu forcé par ma mère et puis j’y ai rapidement pris goût. À chaque fois, je joue un rôle différent. Le plus difficile, pour moi, ce sont des rôles de personnes colériques car ce n’est pas dans ma nature; ici, je joue un rôle de dépressif!» Jason Leinen est le plus âgé de la jeune génération. «J’ai intégré la troupe il y a une douzaine d’années. J’ai aussi joué dans Comines-en-Scène. J’interprète le rôle de l’homosexuel qui veut dissimuler son homosexualité à sa mère.»
Océane Charles est quant à elle une nouvelle recrue: «J’ai fait du théâtre dans une troupe d’enfants en France, rappelle-t-elle. Au sein de la troupe, il y a une chouette ambiance et on rigole beaucoup; c’est ma deuxième famille! Je reviendrai l’année prochaine.» Clara Laperse, 18 ans, est une future éducatrice. «J’avais déjà fait du théâtre au collège de la Lys. Comme j’avais envie de continuer, une amie m’a proposé de venir jouer ici. Il y a une très bonne ambiance, nous sommes très soudés! Pour la première fois, j’ai eu un rôle plus conséquent que prévu suite à des désistements…»
Pascaline Naessens, scénariste et comédienne, planche déjà sur la prochaine pièce dont elle lève le voile sur une part de l’intrigue. «La pièce se déroulera dans une aile assez particulière d’un hôpital psychiatrique. Les patients se prennent pour des héros…»
Et de lancer un appel aux amateurs de théâtre: «Si certains veulent rejoindre la troupe, les répétitions débuteront, après les vacances de Pâques, les mercredis de 18 h 30 à 20 h 30 à la MJC!»
- E.D. - L'Avenir
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire