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28.6.16

Houthem - Les épouvantails d' Egypte


Dans la rue de la Cortewilde, Belinda et Jean-Michel ont construit une caravane du désert. «Le projet représente pas mal d’heures, mais on y a travaillé un peu chaque jour.
Nous avons récupéré des grands cartons avant d’y tracer la forme de deux chameaux. Le plus difficile a été de les fixer grâce à une armature. Ensuite, il a suffi d’installer une tente, des palmiers et de créer un touareg. Le problème, c’est que le carton ne résiste pas à la pluie. Il faut donc tout rentrer. De même que chaque soir, tout est mis à l’intérieur pour éviter les vols. Toutefois, on est vraiment content de participer à la ducasse.»
M-F Ph

Bénir des épouvantails disséminés n’est pas une sinécure quand les habitants sont accueillants. Une pratique peu catholique…
Comme chaque année, la bénédiction des épouvantails a marqué l’ouverture officielle de la ducasse de Houthem. Un périple toujours épique dans la belle campagne, que nous avons suivi avec beaucoup de plaisir.
Installés dans les wagons du petit train du restaurant «'T Nonnebos» (Zonnebeke), des membres du comité avec une troupe d’enfants parcourent les rues du village à la recherche des œuvres réalisées dans le cadre d’un concours d’épouvantails.
La ducasse 2016 a vu la dix-huitième édition d’un concours dont le thème était «l’Égypte». Râ, le dieu du disque solaire dans la mythologie égyptienne, a accompagné les joyeux drilles tout au long de la soirée.
«L’idée du concours est de faire participer toute la famille à un projet à tendance artistique, explique Luc Decroix, président du comité et père abbé. Les premières années, nous avons eu jusqu’à 50 épouvantails. Ensuite, le nombre a un peu baissé. Mais on sent un regain et, ce qui nous fait bien plaisir, nous avons des participants dans les lotissements qui viennent d’être construits. Pour la plupart, ce sont des nouveaux Houthémois. Nous avons béni environ 35 œuvres.»
À chaque fois qu’elle repère une œuvre, la joyeuse bande fait arrêter le train, sort le goupillon en récitant des prières quelque peu trafiquées. Et en profite pour faire une petite pause moussante, tandis que l’accordéoniste Marino Punk assure l’ambiance.
Cette bénédiction peu conventionnelle à travers le dédale de rues et chemins permet de se rendre compte que le village s’est bien urbanisé cette dernière décennie, mais qu’il conserve son caractère rural.
M-F Ph
Pas triste du tout cette randonnée, qui s’est déroulée entre 19 h et 22 h 30, s’achevant à l’heure où le soleil égyptien quittait les rivages terrestres pour un juste repos… Les moines ont chanté à tue-tête, psalmodié de drôles de prières, dansé la farandole et abreuvé leur gorge sèche.
Quant au père abbé Luc Decroix, il n’a pas été avare en eau bénite et en génuflexion et en incantation. Il a même prononcé une oraison funèbre devant une momie qui gisait dans le Sentier de la Place! Elle portait le nom de Toutanhouthem. De quoi compléter la panoplie puisqu’on avait déjà rencontré Toutancaillou!
M-F PH

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