Même
si l’environnement demeure leur intérêt principal, les écolos
entendent influer sur d’autres aspects. Pour dénoncer et peser
sur les décisions.
Mercredi
après-midi, Philippe Mouton avait invité la presse à son domicile
de la rue de Wijtschate à Houthem afin de faire le bilan de l’action
de la locale Ecolo, alors que la moitié de la législature est
passée.
En
2012, le verdict des urnes leur offrait trois élus : deux au
conseil communal (Philippe Mouton et Frank Efesotti) et une au CPAS
(Dorine Verhelst). En progression puisqu’il n’y en avait pas en
2000 et un seul en 2006.
L’Ecolo
en chef a dressé un bilan plutôt positif : la locale s’est
penchée sur bien des dossiers, environnementaux ou non, essayant à
chaque fois d’apporter une pierre à l’édifice du bien-être
citoyen. Et lui-même n’a pas ménagé sa peine pour consulter les
dossiers au service technique et interpeller la majorité lors des
séances du conseil.
Premier
exemple : la polyclinique qui se construit dans la rue de
Warneton. « Elle est sortie d’un labyrinthe administratif à
l’époque du ministre écologiste Philippe Henry. Le député Luc
Tiberghien est intervenu. Nous n’avons jamais voulu mettre en avant
notre action. Ce qui nous fait plaisir, c’est que, dès l’an
prochain, certains patients pourront bénéficier de soins à
Comines. »
Zonings,
bassin d’orage, usine de frites surgelées, PCA, personnel
communal, centenaire 14-18, etc. : les sujets débattus n’ont
pas manqué.
« Nous
avons toujours visé la cohérence, relevant ce qui n’allait pas.
Je me félicite d’ailleurs du travail de l’équipe. Nous sommes
une vingtaine de militants, mais nous faisons preuve d’efficacité.
Un exemple : dès qu’un problème environnemental est relevé,
nous le signalons aux agents constatateurs, qui font un très bon
travail. »
La
mise au gabarit européen de la Lys, à Comines, entraînera un
bouleversement de la zone des Bas Prés : « Nous luttons
depuis des années pour proposer un projet respectueux du biotope et
nous avons bon espoir d’être écoutés, puisque le projet initial
trsè destructeur a été remanié. Nous invitons les autorités à
se rendre aux Balokken, à Wervicq, pour se rendre compte comment la
Flandre a transformé des zones issues de la rectification de la Lys
en un bel écrin de nature. »
La
dose de frites était inévitable : « Nous avons toujours
soutenu les riverains et les associations lorsqu’ils dénonçaient
des nuisances. Les choses semblent bouger en haut lieu : la
police de l’environnement enquête, la police locale surveille le
trafic de nuit des camions, interdit dans le permis, les autorités
communales se font moins complaisantes, etc. »
On
l’aura compris, Philippe Mouton et consorts ne vont pas arrêter
leur rôle d’aiguillon !
Et
en 2018 ? « Une seule chose est certaine : nous ne
nous présenterons plus en cartel avec le PS, s’exclame Dorine
Verhelst.
Pendant
la campagne, tout s’est bien passé et, grâce à nous, Luc De
Geest a gardé son poste d’échevin. Ensuite, certains au PS n’ont
plus voulu de nous. Pourquoi ? Pour s’allier à la majorité
et faire des profits personnels. Chez Ecolo, nous sommes toujours
restés cohérents et sincères. Finalement, nous nous sentons mieux
entre nous, à pratiquer une « belle politique », à
développer les valeurs de l’écologie. »
En
2018, la locale se voit bien affronter seule les électeurs :
« Nous espérons que des jeunes attirés par l’écologie nous
rejoignent. Pour défendre des valeurs. Pour le reste, nous verrons
bien ! »
M-F.Ph
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