Saint-Henri Houthem - les petits conteurs ont lu leurs histoires

Vendredi soir 6 février 2015, sous un froid glacial, une douzaine d’élèves de 1re et 2e primaires de l’institut Saint-Henri a réuni une centaine de parents et d’amis. Sous le préau, pendant plus d’une heure, les petits conteurs ont lu leurs histoires. Philippe Mouton, instituteur à Saint-Henri à Houthem est le promoteur de cette nuit des contes: «Je me suis inspiré d’une activité organisée par la MJC, il y a plus de 12 ans sur Houthem, précise notre instituteur. C’était une nuit des contes et, par la suite, nous avons continué à proposer une soirée de ce genre pendant la période hivernale où il fait noir assez vite. Lors des premières éditions, nous faisions une balade dans le village avec plusieurs étapes pendant lesquelles les enfants racontaient des histoires ou parlaient de fêtes historiques. Ces dernières années, nous sommes restés sous le préau qui a une allure chaleureuse. C’est l’endroit rêvé pour raconter des histoires ».

Inventées par les enfants

Pour cette édition 2015, toutes les histoires viennent des enfants eux-mêmes; ce sont des histoires personnelles et non des légendes adaptées. Les enfants les ont inventées entièrement et illustrées dans un petit livret. «Nous appliquons le principe de la dictée à l’adulte où un enfant raconte ce qu’il aimerait bien inventer comme texte. On commence par une étude d’un schéma narratif en huit étapes qui commence par la description d’un lieu comme Paris, une ferme, la mer. Ensuite, on décrit un héros, un personnage principal ou même un animal (un chien, une vache, un castor) qui aura une mission à remplir. Des obstacles vont se mettre sur la route du héros qui sera en quête d’absolu. De l’aide viendra de personnages secondaires qui amèneront un dénouement. Cette année, pour toutes les fins d’histoires, les élèves veulent faire la fête. Je suis vraiment content car avant de commencer à écrire, je demande que les élèves dessinent leur histoire. Après il s’agit d’écrire les dessins avec quelques phrases qui sont les piliers du déroulement que l’on étoffe par la suite.»

C’est un défi à partir duquel les enfants retirent une satisfaction énorme. Ils sont heureux de voir que leur texte fait rire les copains.

«Cette satisfaction se voit dans leurs yeux. Je rêve de faire plus de dictées à l’adulte. Je voudrais y impliquer des élèves du secondaire pour produire avec l’enfant des textes cohérents», conclut Philippe Mouton. Une fois les contes terminés, place au repas annuel de l’école.   

Édouard Debelder l'avenir