Pour
la rentrée, Émilie
Biguet,
animatrice au Centre culturel de Comines-Warneton,
avait proposé l’exposition «De l’ombre à la lumière» dans
laquelle 24 portraits de personnes travaillant au Centre culturel
étaient mis en évidence. Cela a permis au grand public de découvrir
des métiers peu connus, tout comme lors des portes ouvertes du 27
septembre. Parmi eux: celui de régisseur lumières.
Alexandre
Dufour,
âgé de 28 ans, a suivi une formation de maçon au collège
Saint-Joseph de la Lys.
Depuis 2007, il donnait un coup de main à Jonathan
Dumortier (un
autre technicien MJC) lors de soirées DJ puis il a travaillé
bénévolement au Centre culturel. «C’est
un 1er mai, jour de travail que j’ai fait ma première prestation
rémunérée. Dans le cadre du spectacle de mémoire collective “
Plugstreet ”, j’ai travaillé 24 heures d’affiliée sur la
place de Messines. Ce qui m’attire dans ce métier, c’est de
créer imaginer, faire partie du monde de la nuit. J’aime quand
cela va dans tous les sens. Comme dans la danse, je suis assez rock
and roll. Avec mon collègue Vincent Ugille, nous sommes
complémentaires. Il est plus pointu dans la recherche contemporaine
avec une recherche de couleurs (plus de 150!) et d’atmosphère». À
l’arrivée d’Alexandre à la MJC, le matériel d’éclairage se
limitait quelques dizaines de projecteurs. Aujourd’hui, il en a une
centaine de projecteurs, avec du matériel pointu dont une bonne
quinzaine de Martin Mac (ceux qui sont en rotation avec diverses
couleurs), des effets spéciaux: barre blanche et à leds et diverses
consoles lumières. «Il
faut se mettre à jour avec ce matériel, précise
Alexandre. Depuis
deux ans, nous avons des consoles à écrans tactiles où nous
pouvons intégrer de la 3D. L’approche évolue et les prestataires
proposent des formations. Je me forme aussi par le biais d’une
société d’événementiels à Mouscron.
Aujourd’hui, il y a de plus en plus de leds avec beaucoup moins de
consommation électrique. Mes meilleurs souvenirs sont lorsque nous
avons une carte blanche pour la lumière et la décoration comme pour
les concerts de Lys Music Orchestra, le festival de “ Je veux du
Soleil ”, la grande scène du cabaret des ballets de l’Hexagone.»
Depuis
29 ans, Vincent Ugille travaille comme technicien au Centre culturel.
Ayant une formation d’électricien, après un an à la chaufferie
de la piscine, il est engagé pour l’éclairage des spectacles au
Centre culturel. «J’ai
appris sur le tas avec la Promotion culturelle de la Province qui
venait avec son propre matériel».
Depuis 2008, il est devenu le coordinateur technique et logistique.
Pour l’équipe technique, j’ai deux sonorisateurs, un
éclairagiste (et un en formation), un cintrier (pour les perches
d’éclairages du plateau, un technicien d’entretien, Vincent nous
précise:«J’aime
bien continuer à être sur le plateau. Je ne peux pas laisser tomber
cet aspect. Je continue à aider Alexandre. C’est lui qui dirige
les éclairages». Comme
Alexandre, Vincent préfère les spectacles de création
d’associations locales et dans des lieux insolites (par exemple:
les bois) pour le Centre culturel «Pour
l’éclairage, je préfère le théâtre et la danse. Les
chorégraphies sont très compliquées à éclairer: il faut que le
corps complet soit mis en valeur. J’utilise toujours des éclairages
latéraux parce que tu as toutes les expressions.». Vincent
nous donne une situation anecdotique et un peu galère: «À
la première partie d’un récital, je me suis endormi sur ma
console. C’est la seule fois, mais ça peut arriver quand tu as des
spectacles hyperlongs avec un seul effet: il faut rester attentif
surtout après la fatigue du montage .»
Edouard Debelder l'avenir
Edouard Debelder l'avenir
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