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27.12.14

Comines - MJC - Régisseur lumière : un métier sous les feux de la rampe

Pour la rentrée, Émilie Biguet, animatrice au Centre culturel de Comines-Warneton, avait proposé l’exposition «De l’ombre à la lumière» dans laquelle 24 portraits de personnes travaillant au Centre culturel étaient mis en évidence. Cela a permis au grand public de découvrir des métiers peu connus, tout comme lors des portes ouvertes du 27 septembre. Parmi eux: celui de régisseur lumières.

Alexandre Dufour, âgé de 28 ans, a suivi une formation de maçon au collège Saint-Joseph de la Lys. Depuis 2007, il donnait un coup de main à Jonathan Dumortier (un autre technicien MJC) lors de soirées DJ puis il a travaillé bénévolement au Centre culturel. «C’est un 1er mai, jour de travail que j’ai fait ma première prestation rémunérée. Dans le cadre du spectacle de mémoire collective “ Plugstreet ”, j’ai travaillé 24 heures d’affiliée sur la place de Messines. Ce qui m’attire dans ce métier, c’est de créer imaginer, faire partie du monde de la nuit. J’aime quand cela va dans tous les sens. Comme dans la danse, je suis assez rock and roll. Avec mon collègue Vincent Ugille, nous sommes complémentaires. Il est plus pointu dans la recherche contemporaine avec une recherche de couleurs (plus de 150!) et d’atmosphère». À l’arrivée d’Alexandre à la MJC, le matériel d’éclairage se limitait quelques dizaines de projecteurs. Aujourd’hui, il en a une centaine de projecteurs, avec du matériel pointu dont une bonne quinzaine de Martin Mac (ceux qui sont en rotation avec diverses couleurs), des effets spéciaux: barre blanche et à leds et diverses consoles lumières. «Il faut se mettre à jour avec ce matériel, précise Alexandre. Depuis deux ans, nous avons des consoles à écrans tactiles où nous pouvons intégrer de la 3D. L’approche évolue et les prestataires proposent des formations. Je me forme aussi par le biais d’une société d’événementiels à Mouscron. Aujourd’hui, il y a de plus en plus de leds avec beaucoup moins de consommation électrique. Mes meilleurs souvenirs sont lorsque nous avons une carte blanche pour la lumière et la décoration comme pour les concerts de Lys Music Orchestra, le festival de “ Je veux du Soleil ”, la grande scène du cabaret des ballets de l’Hexagone.»



































Depuis 29 ans, Vincent Ugille travaille comme technicien au Centre culturel. Ayant une formation d’électricien, après un an à la chaufferie de la piscine, il est engagé pour l’éclairage des spectacles au Centre culturel. «J’ai appris sur le tas avec la Promotion culturelle de la Province qui venait avec son propre matériel». Depuis 2008, il est devenu le coordinateur technique et logistique. Pour l’équipe technique, j’ai deux sonorisateurs, un éclairagiste (et un en formation), un cintrier (pour les perches d’éclairages du plateau, un technicien d’entretien, Vincent nous précise:«J’aime bien continuer à être sur le plateau. Je ne peux pas laisser tomber cet aspect. Je continue à aider Alexandre. C’est lui qui dirige les éclairages». Comme Alexandre, Vincent préfère les spectacles de création d’associations locales et dans des lieux insolites (par exemple: les bois) pour le Centre culturel «Pour l’éclairage, je préfère le théâtre et la danse. Les chorégraphies sont très compliquées à éclairer: il faut que le corps complet soit mis en valeur. J’utilise toujours des éclairages latéraux parce que tu as toutes les expressions.». Vincent nous donne une situation anecdotique et un peu galère: «À la première partie d’un récital, je me suis endormi sur ma console. C’est la seule fois, mais ça peut arriver quand tu as des spectacles hyperlongs avec un seul effet: il faut rester attentif surtout après la fatigue du montage .»
Edouard Debelder l'avenir

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