Après
avoir vécu l’essentiel de son existence à la rue du Curé
Notre-Dame (de 1864 à 2001) et transité sept ans par la rue de
Paris, le Courrier de l’Escaut (rejoint ensuite par Le Courrier de
Mouscron) a investi ses locaux actuels (anciennement Unisac) de
l’avenue de Maire, le premier juin 2008. Différentes époques
au cours desquelles on a pu mesurer l’importance des évolutions
technologiques dans la pratique du métier de journaliste. Si vous
visitez notre rédaction à l’heure d’aujourd’hui, vous y
verrez des journalistes taper, sur des PC, leurs articles dans des «
cartons virtuels » que des «JAR » - Journalistes assistants de
rédaction - auront au préalable placés dans des pages,
virtuelles, elles aussi. Exit le temps où la rédaction
vivait au rythme des cliquetis de bonnes vieilles machines à écrire
dont il fallait remplacer le ruban d’encre régulièrement. Finie
cette époque où la mise en page exigeait la découpe préalable de
textes imprimés sur du papier bromure. Au temps où le journal ne
pouvait sortir sans l’intervention indispensable de « l’atelier
» qui le jouxtait.
Désormais,
la rédaction qui compte, à Tournai, une douzaine de journalistes
salariés auxquels il faut ajouter les collaborateurs indépendants
mais indispensables ainsi que les différents correspondant, vit à
l’heure du web, des réseaux sociaux, de l’info transmise en
moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire. Cette dernière
réflexion vaut tout particulièrement lorsque le support se fait
numérique, que ce soit sous forme de PC, de tablette ou d’Iphone.
Des évolutions technologiques qui font que, désormais, vous verrez
certains journalistes emporter, en plus des traditionnels
calepins et carnets de notes, un micro et une caméra. Les supports
évoluent et impliquent un traitement plus rapide de l’information
mais, en définitive, en amont, le travail de la rédaction ne change
guère par rapport à celui qu’effectuaient jadis nos
prédécesseurs. Avant de « balancer » l’info qui fera la
une « papier » du journal de demain, ou « l’immédiateté » de
ce qui deviendra un buzz éphémère sur Internet, il y aura toujours
- en ce qui nous concerne du moins - un journaliste qui aura pris
soin de vérifier soigneusement l’info auprès de plusieurs sources
bien informées. Et qui aura également pris la peine de se rendre
sur le terrain vérifier de visu ce que certains témoins lui auront
rapporté. Car quelle que soit la vitesse à laquelle sera
diffusée l’info, c’est à la véracité de cette dernière
qu’elle devra sa crédibilité. Aussi, nous ne revendiquerons
jamais le fait de diffuser des infos exclusives plus rapidement que
n’importe quel autre concurrent mais bien celui de vous informer le
plus justement et le plus objectivement possible de la réalité de
situations de la vie quotidienne. C’est le credo que nous
pratiquons tous les jours, désormais 24 h sur 24, tenant compte du
fait que l’information virtuelle se veut aussi permanente.
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