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5.2.14

Mouscron-Comines - Une centaine de patrouilles et contrôles belgo-français ont été organisés en 2013 par sept zones de police

Depuis 10 ans maintenant, des zones de police frontalières organisent des patrouilles et des contrôles mixtes, à pied et en véhicule. Parmi ces zones de police, quatre belges, à savoir Comines-Warneton, Mouscron, Ypres et Menin, et trois françaises notamment : Roubaix, Tourcoing et Armentières. La densité de population justifie l'organisation de ces patrouilles transfrontalières dans ce bassin de vie franco-belge.
C'est la zone de police de Comines-Warneton qui tient le secrétariat et les comptes de ces patrouilles mixtes. "En 2003, j'étais chef du service Intervention à la zone de police de Mouscron, dirigée par le commissaire divisionnaire Jean-Michel Joseph", explique le chef de corps de la zone de police de Comines-Warneton, Sébastien Dauchy."J'ai alors rencontré les homologues français et même si c'était imparfait, nous nous sommes lancés."
Dix ans plus tard, en 2013, 107 opérations ont été déployées sur les sept zones de police. La police de Mouscron est concernée par 37 d'entre elles, celle de Comines-Warneton par 20 d'entre elles. Des rencontres annuelles sont également organisées.
Sur l'entité du far-
west wallon, les patrouilles mixtes se déroulent une fois par mois le mercredi après-midi au Bizet et à Armentières, et une fois par mois le samedi après-midi à Comines Belgique et à Comines France. "L'efficacité de ces patrouilles est rarement mesurée, et il est très difficile de le faire. De toute façon, les chances d'attraper un malfrat en flagrant délit sont très faibles", indique Sébastien Dauchy. "Mais ce que l'on sait, que cela fait son effet sur le sentiment d'insécurité. Cela a également été démontré dans une enquête locale de sécurité."
L'inspecteur principal Laurent Dardenne, chef du service Intervention, acquiesce. 
"La présence policière sur le terrain, c'est de la prévention en quelque sorte. Cela peut permettre de dissuader certains de passer à l'acte."
L'inspecteur Jérémy Lepercq, qui réalise parfois les patrouilles, indique également que 
"les commerçants et la population en général sont contents de nous voir".
Sébastien Dauchy ajoute : 
"Ces patrouilles permettent également aux policiers belges et françaises de se côtoyer, de se connaître. En cas de coup dur, il sera plus facile de se contacter. Et cela sera plus rapide aussi."
Vu la configuration du territoire mouscronnois, la police locale a opté pour des contrôles coordonnés avec les collègues français. 
"Il n’y a pour ainsi dire pas de frontière à Mouscron, on passe de la Belgique à la France en changeant de trottoir, ce qui complique les choses", relève le commissaire Dominique Debrauwer. "Avec ces contrôles, nous voulons montrer aux éventuels malfrats que les polices belge et française sont capables de collaborer, ce qui n’est pas facile administrativement. C’est bien plus facile pour les malfrats de passer la frontière… La population est satisfaite. Elle voudrait même une présence continue de la police à la frontière mais ça, ce n'est pas possible."
Ces patrouilles transfrontalières, dix ans après leur création, font partie de la routine. En 2014, elles seront maintenues voire amplifiées.


Laurent Dupuis rtfbf

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