LE CHALLENGE JULES GEORGE
Présenter le Challenge Jules George
c’est d’une certaine façon revivre, en remontant plus de 40 ans en arrière, l’entrée de la
natation Belge dans une ère nouvelle. En effet, en 1968 Lucien
Pirson, alors entraîneur du Standard Seraing Natation, fondait le
MOSA où, en compagnie de sa jeune épouse Jenny Baeten,
ex-championne de natation, il allait pouvoir expérimenter, pour la
première fois en Belgique, les nouvelles techniques d’entraînement
venant d’Outre-Atlantique.
Pour l’entraînement des jeunes, ces
techniques révolutionnaires pour l’époque privilégiaient le travail de l’endurance plutôt que
celui de la résistance. Malheureusement, hormis dans les
championnats officiels, les épreuves qui étaient organisées pour
les jeunes de l’époque ne dépassaient que très rarement la
distance de 200 mètres.
C’est pour combler cette lacune que
Lucien Pirson et le MOSA créaient en 1969 un challenge où la seule épreuve était un 400 mètres
nage libre disputé selon la formule des « age group ». Enfin, pour
que la victoire du challenge Interclub soit plus celle du travail en
profondeur effectué par les clubs que le fait de 2 ou 3 brillantes
individualités, il fut décidé que des points seraient attribués
aux 12 premiers classé de chaque course selon le barème dégressif
suivant : 22, 18, 15, 12, 10, 8, 6, 5, 4, 3, 2, 1. Jules George,
industriel liégeois et grand mécène de la vie associative sportive
de sa région,
pressentant l’importance de cette
évolution, voulut doter cette nouvelle épreuve d’un challenge
perpétuel qui, dès lors, porta son nom. Dans un premier temps,
organisée à Namur sous la forme d’une finale directe, cette
épreuve fut très rapidement victime de son succès. Ainsi, dès
1973, le club organisateur fut obligé de chercher la collaboration
d’autres clubs pour organiser des éliminatoires dans chaque
district. Les seize meilleurs temps réalisés dans chaque course de
ces éliminatoires étaient rassemblés pour une grande finale qui
d’abord eut lieu à la Sauvenière de Liège ensuite, à partir de
1977, à la piscine olympique de Seraing qui venait d’être
inaugurée une année plus tôt.
Comme le renom de cette épreuve doit
beaucoup à la qualité des compétiteurs qui s’y affrontent,
il est important de constater que ce
challenge peut s’enorgueillir d’un palmarès individuel
remarquable pour une épreuve belge non officielle. En effet, on y
trouve les noms de ceux qui ont été, à des titres divers, les
portes-drapeaux de notre natation.
Ainsi chez les filles on peut citer :
Brigitte Duchesne, Béatrice Mottoule, Carine Vebauwen,
Pascale Vebauwen, Yolande van der
Straeten, Isabelle Arnould, Christelle Jansens, Sandra Cam et, plus
près de nous, Nathalie Huskin, Yseult Gervy, Indra Collet, Delphine
Brimioulle, Stéphanie Noël, Fabienne Dufour, Nina Van Koeckhoven et
Anne-Catherine Lermusieau.
Chez les garçons on trouvera les noms
de H. De Jonckeere, D. Dossin, JM. Arnould, C. Fannes,
M. Herbiet, F. De Poorter, E.
Vanderschueren, A. Ptack, R. Gaillez, D. Reyniers, L. Serre, D.
Mortier, A. Dernier et D. Alessandro.
Aujourd’hui, fiers de ce passé,
nous marquons notre confiance dans l’avenir, persuadés que les différents acteurs, clubs et nageurs,
auront à cœur de continuer à écrire, à l’instar de leurs
glorieux aînés, les pages de l’histoire d’un challenge dont les
racines plongent à une époque charnière de la natation Belge.
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