Découvrez
l’abbé Joseph Nyembo, futur Doyen de Comines, grâce à
l’interview qu’il a accordée à Maryse Hinque.
Bonjour Père Joseph,
Pouvez-vous nous présenter brièvement qui vous êtes ?
Je m’appelle Joseph Nyembo-Kamwanga, j’ai 51 ans, je suis originaire du Congo (diocèse de Kolwezi). Je proviens d’une famille de 8 enfants : 5 garçons et 3 filles, où je suis le 3ème. J’ai été ordonné prêtre en 1991 et je suis en Belgique depuis l’an 2000. J’habite la cure de Buvrinnes, mais je n’y suis pas le « curé », je suis membre de l’équipe presbytérale de Binche-Estinnes, où je suis au service des 19 paroisses, là où je suis envoyé.
Pouvez-vous nous présenter brièvement qui vous êtes ?
Je m’appelle Joseph Nyembo-Kamwanga, j’ai 51 ans, je suis originaire du Congo (diocèse de Kolwezi). Je proviens d’une famille de 8 enfants : 5 garçons et 3 filles, où je suis le 3ème. J’ai été ordonné prêtre en 1991 et je suis en Belgique depuis l’an 2000. J’habite la cure de Buvrinnes, mais je n’y suis pas le « curé », je suis membre de l’équipe presbytérale de Binche-Estinnes, où je suis au service des 19 paroisses, là où je suis envoyé.
Pourquoi faites-vous partie de l’EAP ?
En tant que prêtre, je n’ai pas eu le choix, je suis « membre de droit ». Je ne suis donc pas attaché à telle ou telle paroisse, mais bien à toutes.
En tant que prêtre, je n’ai pas eu le choix, je suis « membre de droit ». Je ne suis donc pas attaché à telle ou telle paroisse, mais bien à toutes.
L’EAP, ça veut dire quoi concrètement pour vous ?
Je me joins au souhait de notre évêque de coordonner la vie de l’Eglise locale, je me sens envoyé pour annoncer, célébrer et servir : ce sont les trois grands axes de la mission de l’Eglise, où qu’elle soit située. En Europe et en Belgique en particulier, vu l’évolution de l’Eglise et de la société, on est obligé de s’adapter et de voir « plus grand » qu’avant : il faut apprendre à travailler à 19 paroisses ensemble au lieu de chacun de son côté. Je dois dire qu’en Afrique, cela est fréquent, habituel : mon diocèse d’origine s’étend sur plus de 1000 km et est grand comme trois fois la Belgique ! Nous sommes donc habitués à couvrir de très grands territoires… Chez nous, il y a des dizaines de baptêmes presque chaque dimanche à la messe et tout le monde trouve cela normal. Quand il y a des confirmations, l’évêque passe lui-même (tous les deux ans environ) dans les paroisses et confirme parfois 1500 jeunes à la fois ! Cela peut durer trois heures ou plus et personne ne trouve cela trop long …
Je me joins au souhait de notre évêque de coordonner la vie de l’Eglise locale, je me sens envoyé pour annoncer, célébrer et servir : ce sont les trois grands axes de la mission de l’Eglise, où qu’elle soit située. En Europe et en Belgique en particulier, vu l’évolution de l’Eglise et de la société, on est obligé de s’adapter et de voir « plus grand » qu’avant : il faut apprendre à travailler à 19 paroisses ensemble au lieu de chacun de son côté. Je dois dire qu’en Afrique, cela est fréquent, habituel : mon diocèse d’origine s’étend sur plus de 1000 km et est grand comme trois fois la Belgique ! Nous sommes donc habitués à couvrir de très grands territoires… Chez nous, il y a des dizaines de baptêmes presque chaque dimanche à la messe et tout le monde trouve cela normal. Quand il y a des confirmations, l’évêque passe lui-même (tous les deux ans environ) dans les paroisses et confirme parfois 1500 jeunes à la fois ! Cela peut durer trois heures ou plus et personne ne trouve cela trop long …
Quel est le domaine pastoral qui vous plaît le plus ?
Ce qui est tout-à-fait premier pour moi, c’est la célébration de l’Eucharistie parce que c’est finalement l’unique réalité qui nous relie à Dieu. C’est de là que découle tout notre agir, toutes nos pensées et tous nos plans pastoraux.
Ce qui est tout-à-fait premier pour moi, c’est la célébration de l’Eucharistie parce que c’est finalement l’unique réalité qui nous relie à Dieu. C’est de là que découle tout notre agir, toutes nos pensées et tous nos plans pastoraux.
Avez-vous un motif d’émerveillement, d’encouragement au sein de notre Unité pastorale ?
Oui, je me réjouis de voir la motivation de certains chrétiens qui se donnent à fond pour leur foi, pour leur paroisse, pour la catéchèse, pour visiter les malades, pour animer les messes etc … Ce qui m’encourage fortement, c’est que des gens, des laïcs donnent beaucoup de leur temps pour mettre leurs talents au service des autres : c’est cela vivre la véritable « communauté » fraternelle. Tous devraient se sentir responsables de la vitalité de leur communauté chrétienne.
Oui, je me réjouis de voir la motivation de certains chrétiens qui se donnent à fond pour leur foi, pour leur paroisse, pour la catéchèse, pour visiter les malades, pour animer les messes etc … Ce qui m’encourage fortement, c’est que des gens, des laïcs donnent beaucoup de leur temps pour mettre leurs talents au service des autres : c’est cela vivre la véritable « communauté » fraternelle. Tous devraient se sentir responsables de la vitalité de leur communauté chrétienne.
Avez-vous quand même des déceptions ? des regrets ?
Ce qui me déçoit vraiment, c’est de constater que certains chrétiens, dès qu’il y a le moindre problème, usent de leurs connaissances ou de leur « passe-droit » pour de suite en référer au doyen ou à l’évêque … au lieu d’en parler d’abord à la personne concernée. Alors, on laisse pourrir la situation et certains petits problèmes deviennent des montagnes. Jésus recommande la « correction fraternelle » : quand tu as quelque chose contre ton frère, va d’abord le trouver seul à seul, avant que la situation ne s’envenime … Les relations fraternelles sont le sommet de la vie en Eglise, il ne faut jamais l’oublier …
Ce qui me déçoit vraiment, c’est de constater que certains chrétiens, dès qu’il y a le moindre problème, usent de leurs connaissances ou de leur « passe-droit » pour de suite en référer au doyen ou à l’évêque … au lieu d’en parler d’abord à la personne concernée. Alors, on laisse pourrir la situation et certains petits problèmes deviennent des montagnes. Jésus recommande la « correction fraternelle » : quand tu as quelque chose contre ton frère, va d’abord le trouver seul à seul, avant que la situation ne s’envenime … Les relations fraternelles sont le sommet de la vie en Eglise, il ne faut jamais l’oublier …
Quel est votre « rêve », votre défi pour notre Unité pastorale ?
Mon grand « rêve », c’est que chaque chrétien s’engage de tout son cœur à fond pour sa communauté, que les chrétiens ne restent pas « sur le seuil », comme des spectateurs qui consomment et qui critiquent … mais que tous s’engagent pour donner le meilleur de soi-même. Nous sommes TOUS membres du Corps du Christ et nous devons mettre nos talents au service les uns des autres pour que vivent les communautés chrétiennes.
Mon grand « rêve », c’est que chaque chrétien s’engage de tout son cœur à fond pour sa communauté, que les chrétiens ne restent pas « sur le seuil », comme des spectateurs qui consomment et qui critiquent … mais que tous s’engagent pour donner le meilleur de soi-même. Nous sommes TOUS membres du Corps du Christ et nous devons mettre nos talents au service les uns des autres pour que vivent les communautés chrétiennes.
Quelle est votre phrase d’évangile préférée ?
C’est très simple et cela n’a jamais changé : c’est la phrase imprimée sur mon souvenir d’ordination : « Va et toi aussi, fais de même » : c’est la phrase de Jésus au docteur de la loi, après la parabole du Bon Samaritain. Pour moi, vivre la charité au quotidien, me faire proche, le « prochain » des autres, cela extériorise ma foi. Quand vous êtes une présence vivante auprès des autres, vous produisez beaucoup de fruits.
C’est très simple et cela n’a jamais changé : c’est la phrase imprimée sur mon souvenir d’ordination : « Va et toi aussi, fais de même » : c’est la phrase de Jésus au docteur de la loi, après la parabole du Bon Samaritain. Pour moi, vivre la charité au quotidien, me faire proche, le « prochain » des autres, cela extériorise ma foi. Quand vous êtes une présence vivante auprès des autres, vous produisez beaucoup de fruits.
Que pensez-vous du synode diocésain ? Comment voyez-vous l’avenir de notre diocèse ?
Le synode est pour moi une très bonne chose, c’est une excellente initiative de notre évêque. La suite dépend de la sincérité des réponses données par les chrétiens qui ont participé aux équipes synodales et de la façon dont l’assemblée va synthétiser ces centaines de réponses. Une chose est de dire ce qu’on pense, une autre chose est de voir comment les autorités vont mettre tout ça en œuvre… Confiance ! C’est un énorme défi pour notre diocèse, mais beaucoup de bonnes choses peuvent en découler.
Le synode est pour moi une très bonne chose, c’est une excellente initiative de notre évêque. La suite dépend de la sincérité des réponses données par les chrétiens qui ont participé aux équipes synodales et de la façon dont l’assemblée va synthétiser ces centaines de réponses. Une chose est de dire ce qu’on pense, une autre chose est de voir comment les autorités vont mettre tout ça en œuvre… Confiance ! C’est un énorme défi pour notre diocèse, mais beaucoup de bonnes choses peuvent en découler.
Avez-vous un petit message pour les chrétiens de notre Unité pastorale ?
Être chrétien, c’est suivre une personne, Jésus-Christ : mettez-vous au diapason de Jésus pour répondre à son Amour et le partager entre vous. Surtout, ne soyez pas hypocrites, restez dans le vrai !
Être chrétien, c’est suivre une personne, Jésus-Christ : mettez-vous au diapason de Jésus pour répondre à son Amour et le partager entre vous. Surtout, ne soyez pas hypocrites, restez dans le vrai !
Merci de tout cœur, Père Joseph, d’avoir répondu à mes questions : grâce à cette rencontre, nous vous connaissons un peu mieux et nous pourrons davantage prier les uns pour les autres.
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