Dès
sa mise en place, le Gouvernement fédéral a prévu d’aller vers
une dégressivité des allocations de
chômage
tout en maintenant celles-ci au-dessus du revenu d’intégration
(RI) octroyé par les CPAS, de manière
à
ne pas occasionner chez ces derniers une charge supplémentaire.
Est-ce
que cela peut suffire à rassurer les CPAS?
Non,
car les CPAS sont les témoins directs d’une paupérisation de la
population, des conditions
particulièrement
difficiles que et dans lesquelles vivent certaines personnes, de la
souffrance liée à la solitude
et
au manque de sollicitude…
Les
CPAS veulent le dénoncer, d’autant qu’ils vont être confrontés
à trois tendances:
la
dégressivité aboutira à précariser les personnes et les ménages
touchés par la mesure. Dans
nombre
de cas, nous le savons, ces personnes et ménages viendront chercher
une aide sociale
complémentaire
au CPAS et/ou ils feront appel à un service spécialisé du CPAS
(médiation de dettes,
énergie,
etc.);
le
taux cohabitant, quant à lui, sera inférieur au RI. Dès lors, dès
que deux cohabitants seront au
chômage,
leurs ressources financières seront inférieures à celles qu’ils
percevraient au CPAS. Il ne fait
aucun
doute qu’ils viendront chercher un complément en RI au CPAS de
leur commune;
plus
globalement, c’est toute la philosophie de notre sécurité sociale
qui est mise à mal et qui mène les
personnes
déjà précarisées dans des situations de détresse. Et cette
sécurité sociale mise à mal, le
Gouvernement
tend, petit à petit, à la communaliser, ce qui veut dire que cela
coûtera bien plus aux
CPAS.
fédération des CPAS
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