Julie Bonte, fille de Rita et Dominique qui tiennent une boucherie cominoise bien connue, a un parcours atypique : «Après mes études au collège Saint-Henri, j’ai suivi les cours d’infirmière graduée A1 à Namur, car j’aimais bien le domaine médical».
Elle a entamé son parcours professionnel pendant quatre ans en Suisse à Porrentruy dans le Jura (une des arrivées du récent Tour de France!) et Fribourg. Julie était infirmière en gériatrie, en maternité, en chirurgie orthopédique dans des hôpitaux et des cliniques privées.
«C’était une véritable opportunité professionnelle avec une reconnaissance sociétale et politique par rapport à la Belgique.»
Jauger les attentes des clients
De retour en Belgique, Julie a fait une maîtrise (en deux ans) en santé publique à l’UCL tout en travaillant en maternité à Brugmann (Bruxelles). Ensuite, notre Cominoise a été infirmière-chef dans le service de gériatrie du même hôpital.
«Après deux ans et demi, j’avais envie de revenir à Comines. J’ai toujours été intéressée par le commerce. J’estime que le commerce dans une ville doit être diversifié pour être florissant. Une fromagerie manquait à Comines. Il n’y a pas de domaine concurrentiel. Avant d’ouvrir en avril, j’ai lu beaucoup de livres et j’ai travaillé un peu dans une fromagerie à Ostende pour apprendre la découpe, la conservation. J’ai fait une enquête inductive pour jauger les attentes des clients».
« Le fromageest une matière vivante »
En entrant dans le magasin, le client est pris par les odeurs «positives». Dans les comptoirs réfrigérés, une centaine de fromages sont exposés (sur un assortiment possible de plus de cent trente). Sur chaque étiquette, on peut lire le nom, le type de lait et le pays d’origine.
Les fromages sont essentiellement français et suisses mais aussi d’origine belge, italienne, espagnole, corse, anglaise. Julie Bonte précise : «Mon choix est lié au processus de fabrication, au type de lait, au style de production. J’essaie de proposer des produits qui ne sont pas en vente en grande surface. Je suis attentive aux suggestions des clients».
Non contente de vendre à la découpe, notre commerçante propose aussi des buffets, des plateaux de fromage, des pains surprises, des raclettes et des fondues (avec les appareils traditionnels notamment avec des pots en céramique). Dans les différents rayons, il est aussi possible de trouver de la charcuterie fine, de la confiture, des épices, du vin, de la bière.
Julie conclut : «Mon rêve est d’avoir une cave d’affinage en bois et vitrée pour que les clients voient les fromages vieillir. Le fromage est une matière vivante qui vieillit et qu’il faut soigner».