Plusieurs volumes de terre prélevées sur le site sont disposées dans l'espace d'exposition. Une fois programmées, les variations biochimiques, recueillies par des capteurs, enfouis dans la terre, servent à modeler la matière sonore. Création qui en même temps qu'elle participe à ce surcroit de réalité, à cette vérité biologique (en résonance avec notre irréalité moderne où l'imaginaire s 'efface devant le plus de référence et d'exactitude) trouble notre perception de l'espace et de sa nature invisible.
Ambivalence de l' œuvre qui s'invente dans un espace interstitiel, dans lequel, entrent en collision les sonorités modelées instantanément par la terre elle-même, et cette « réalité restreinte » (vérité biologique inexorable), pour basculer dans une entreprise de sursignification , touchant à l'art groteste. Une ornementation sonore , comme un rajout de nature rocheuse au jardin.
Sérazin Marc
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