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25.4.25

CPAS en grève : le ras-le-bol des travailleurs


 Ce jeudi, en front commun syndical, les CPAS étaient en grève pour dénoncer la réforme des allocations de chômage de longue durée et le manque de moyens dans le secteur social. A Comines-Warneton, la plupart du personnel du service social était en grève. « A cause évidemment les décisions prises au niveau du gouvernement, mais aussi, et c'est la principale raison, pour dénoncer la montée de l'agressivité des usagers, explique Sophie Vercruysse, coordinatrice du service social. Tout leur est dû et si la personne n'a pas ce qu'elle souhaite, comme nous sommes en première ligne, c'est nous qui prenons ! Ce phénomène est en forte augmentation et, avec les

mesures qu'on nous annonce, il risque bien de s'aggraver ! En plus, il nous faut lutter contre la fraude sociale alors que nous sommes des assistants sociaux. Peut-être faudrait-il nous donner des moyens pour lutter contre cette fraude en engageant par exemple des agents spécialisés. On nous surcharge de missions sans nous les moyens adéquats. » Délégué syndicat CSC, Frédéric Van Coillie est assistant social : « Le CPAS est sollicité pour toutes sortes de missions par rapport à l'aide sociale puisque les syndicats, les mutualités, etc. sont de moins en moins présents sur le terrain. Et c'est encore davantage le cas à Comines-Warneton où il faut souvent se rendre à Mouscron, voire plus loin, pour rencontrer un interlocuteur. Or, le passage par le numérique ne va pas de soi pour tout le monde. » Quid en 2026 ? Au 1er juillet, les chômeurs de plus de deux ans seront avertis qu'ils ne toucheront plus d'allocations à partir du 1er janvier 2026. « Rien n'est encore clair, mais on annonce que le CPAS obtiendra une aide à partir de 2027. Et que fait-on en 2026 ? Les conditions d'accès au chômage et au Revenu d'Insertion Sociale ne sont pas les mêmes ! Et le RIS est pris en charge, pour une bonne partie, par la commune. Grosso modo, la part communale s'établit à 50 %. Selon les statistiques actuelles, il y aurait dans l'entité entre 150 et 200

personnes actuellement au chômage qui basculeraient vers le RIS. Comment va-t-on les payer ? Engagera-t-on du personnel pour cette surcharge de travail, sachant qu'il y a déjà pénurie dans la profession ? » Autant de questions actuellement sans réponse, avec la conséquence d'irriter un personnel déjà soumis à la pression des usagers de l'aide sociale.

M-F Ph

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