En
vérité, tous les fonctionnaires européens sont également appelés
à contribuer à l’effort de crise.
Leur
statut a d’ailleurs été revu à dater du 1er janvier 2014.
D’abord,
leur salaire est gelé pour deux ans. Ensuite, ils doivent désormais
travailler 40 h/semaine au lieu de 37,5 et ce, sans compensation
salariale. Enfin, une cotisation de solidarité de 6% (7% pour les
plus hauts salaires) a été décidée en plus de l’imposition
(entre 8% et 45%) dont le fruit est redistribué aux différents pays
membres de l’UE.
Mais
le changement le plus notable pour les fonctionnaires, c’est
probablement l’âge de la pension.
Comme
chez nous, il a augmenté pour passer de 63 à 66 ans (65 pour ceux
engagés avant le 1er janvier dernier).
Il
s’agit de l’âge auquel ils peuvent bénéficier d’une pension
complète. Les fonctionnaires européens ont toujours la possibilité
de partir à 58 ans. Mais avec une pension rabotée et en perdant une
série d’avantages.
Cela
dit, il y a fort peu de chance qu’on retrouve les 4 500 Belges
employés par l’Europe dans le cortège de contestation de ce
jeudi.
D’abord
parce qu’ils ne sont que très peu concernés. Et puis, parce que,
malgré les mesures nationales qui sont susceptibles de les impacter
(taxe diesel, alcool, cigarettes, etc.) leur position reste plus
qu’appréciable, notamment en matière de pension.
Ainsi,
leur cotisation pour leur droit à la pension représente 10,3% de
leur salaire.
Leur
retraite est calculée en fonction du nombre d’années de service.
Chaque
année correspond à 1,8% du salaire de leur dernière année de
travail.
Mais
le montant perçu est plafonné à 70% de cette même dernière
année.
Par
exemple, un huissier ayant commencé au bas de l’échelle (grade 1
échelon 1) terminera sa carrière après 40 ans de service avec un
salaire de 4 384 euros et donc 3 068 euros de pensions.
En
revanche, le plus haut fonctionnaire (grade 16 échelon 3) de
l’administration, qui gagne 18 517 euros par mois, touchera à sa
pension 12 961 euros.
Et
un fonctionnaire de grade moyen (grade 8, avec 6 350 euros par mois)
ayant travaillé 10 ans aura droit à 1 143 euros (10 x 1,8% du
dernier salaire).
Auxquels
viendront évidemment s’ajouter les droits à la pension acquis
chez d’autres employeurs éventuels.
Bref,
si les conditions des fonctionnaires européens ont été rabotées,
elles restent… plus qu’acceptables.
Martial
DUMONT l'avenir
Ce
que gagne un fonctionnaire européen -Les
salaires MENSUELS sont les suivants :
Ces
salaires sont versés sur 12
mois.
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Au
salaire brut, il faut ajouter des privilèges proprement stupéfiants
:
les
fonctionnaires européens payent des cotisations salariales et des
impôts (contrairement aux employés du FMI, de l’OCDE, de l’ONU
ou de l’OTAN) qui sont exemptés de taxe. L’impôt
est cependant très favorablepuisqu’il
est calculé sur 90 % du salaire de base (hors 16 % et
allocations diverses) et les barèmes sont très bas, tandis que les
différentes cotisations sociales sont dérisoires (par
rapport à ce qu'elles coûtent dans un pays comme la France) :
11,3 % pour la retraite, 1,70 % pour la santé, 0,10 %
pour les accidents du travail et, pour les contractuels et
temporaires, 0,81 % pour l’assurance chômage.
une
"remise diplomatique" À
VIE accordée
par les constructeurs d'automobiles, qui va de 7 à 20 %, ce qui
remet une berline allemande Mercedes à 60% de son prix en
France, compte tenu de la somme des dégrèvements. source Jean
Quatremer journaliste
correspondant du journal Libération à Bruxelles
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