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20.2.15

Comines-Warneton - spectacle Plug Street les comédiens ne savent toujours pas où ils vont jouer - Didier Vandeskelde se justifie:«Il est hors de question de laisser le public entrer dans le centre d’interprétation. 


Depuis 1998, le centre culturel a entamé un travail de mémoire en mettant sur pied des spectacles basés sur la mémoire collective des habitants. En mai 2000, une troupe crée le spectacle: «Reviens vite, je...» En mai 2003, avec «8h16, dernier train pour Paris», le travail se poursuit avec la reconstruction.
Depuis 1998, le centre culturel a entamé un travail de mémoire en mettant sur pied des spectacles basés sur la mémoire collective des habitants. En mai 2000, une troupe crée le spectacle: «Reviens vite, je...» En mai 2003, avec «8h16, dernier train pour Paris», le travail se poursuit avec la reconstruction.
En mai 2006, le troisième volet traite de la présence anglaise à Ploegsteert en 1914, avec «Plug Street».
En 2009 et 2012, deux pages de mémoire se sont ajoutées, avec les créations de «Comines en scènes».
Avec le centenaire de la guerre, l’idée est née de reprendre «Plug Street», neuf ans après sa création. Pour la quatrième fois, le metteur en scène Alain Coulon, d’Ath, est chargé de diriger les acteurs.
Depuis deux semaines, les répétitions se tiennent dans l’espace musical ou à la salle paroissiale, rue de Messines, puisque le spectacle se jouera déjà les 8 et 9 mai. Quant au lieu où les acteurs joueront, rien n’est encore décidé!
«Nous avions l’intention de jouer dans et autour du centre d’interprétation, explique Alain Coulon. Or, nous n’avons pas reçu les autorisations parce qu’on ne veut pas nous les octroyer. Comme le spectacle est déambulatoire, avec le mémorial et les cimetières, nous avions tout sur place! Les comédiens sont abasourdis et dépités, car l’idée de ce spectacle de mémoire collective est que le lieu «parle» et crée un sens avec une dimension humaine et philosophique. C’est un vrai sabotage, d’autant plus que les raisons ne sont pas très claires. Les sites où nous avons joué n’ont jamais connu la moindre dégradation.»
Président de la Régie foncière et échevin de la Culture, Didier Vandeskelde se justifie:«Il est hors de question de laisser le public entrer dans le centre d’interprétation. Pour ce qui est de l’extérieur, des plantations seront réalisées et le public risque de tout piétiner. À titre personnel, j’étais contre l’idée de refaire le même spectacle, parce que je trouve qu’il faut créer du neuf!»
Présidente du centre culturel et férue de théâtre, Charlotte Gruson jouera le rôle d’une lavandière. Un peu entre deux feux, elle tente de trouver une solution.
«Nous cherchons un autre endroit et analysons pour le moment les possibilités. Notre choix se porte sur la ferme du Rosenberg où le paysage est magnifique. Rien n’est décidé…»
Quant au site de la trêve de Noël que certains acteurs auraient souhaité en deuxième choix, il est bien trop coûteux: «Il faut amener l’électricité, sécuriser les lieux, mettre en place des navettes de bus, etc., explique Charlotte Gruson. Nous avons un budget très réduit, qui nous oblige à bien réfléchir aux décisions que nous prenons. On n’a pas le droit de se planter!»
En tout cas, la cour de la ferme du Rosenberg ne réjouit pas Alain Coulon: «Ce n’est pas un endroit de mémoire! Quand on aura joué dans les quatre coins, on aura fait le tour! Les comédiens veulent créer une pétition contre la décision des autorités et ils vont se battre avec leurs tripes!»
Marie-France Ph l'avenir


1 commentaire:

Unknown a dit…

A mon avis, il aurait fallu faire une concertation avec les personnes les plus concernées avant de prendre les décisions et il y aurait eu moins de réactions négatives et ceci: aussi bien pour la zone bleue que pour le spectacle "Plugstreet".