Depuis
1998, le centre culturel a entamé un travail de mémoire en mettant
sur pied des spectacles basés sur la mémoire collective des
habitants. En mai 2000, une troupe crée le spectacle: «Reviens
vite, je...» En mai 2003, avec «8h16, dernier train pour Paris»,
le travail se poursuit avec la reconstruction.
Depuis
1998, le centre culturel a entamé un travail de mémoire en mettant
sur pied des spectacles basés sur la mémoire collective des
habitants. En mai 2000, une troupe crée le spectacle: «Reviens
vite, je...» En mai 2003, avec «8h16, dernier train pour Paris»,
le travail se poursuit avec la reconstruction.
En
mai 2006, le troisième volet traite de la présence anglaise
à Ploegsteert en
1914, avec «Plug Street».
En
2009 et 2012, deux pages de mémoire se sont ajoutées, avec les
créations de «Comines en
scènes».
Avec
le centenaire de la guerre, l’idée est née de reprendre «Plug
Street», neuf ans après sa création. Pour la quatrième fois, le
metteur en scène Alain
Coulon,
d’Ath,
est chargé de diriger les acteurs.
Depuis
deux semaines, les répétitions se tiennent dans l’espace musical
ou à la salle paroissiale, rue de Messines, puisque le spectacle se
jouera déjà les 8 et 9 mai. Quant au lieu où les acteurs joueront,
rien n’est encore décidé!
«Nous
avions l’intention de jouer dans et autour du centre
d’interprétation, explique Alain Coulon. Or, nous
n’avons pas reçu les autorisations parce qu’on ne veut pas nous
les octroyer. Comme le spectacle est déambulatoire, avec le mémorial
et les cimetières, nous avions tout sur place! Les comédiens sont
abasourdis et dépités, car l’idée de ce spectacle de mémoire
collective est que le lieu «parle» et crée un sens avec une
dimension humaine et philosophique. C’est un vrai sabotage,
d’autant plus que les raisons ne sont pas très claires. Les sites
où nous avons joué n’ont jamais connu la moindre dégradation.»
Président
de la Régie foncière et échevin de la Culture, Didier
Vandeskelde se
justifie:«Il
est hors de question de laisser le public entrer dans le centre
d’interprétation. Pour ce qui est de l’extérieur, des
plantations seront réalisées et le public risque de tout piétiner.
À titre personnel, j’étais contre l’idée de refaire le même
spectacle, parce que je trouve qu’il faut créer du neuf!»
Présidente
du centre culturel et férue de théâtre, Charlotte
Gruson jouera
le rôle d’une lavandière. Un peu entre deux feux, elle tente de
trouver une solution.
«Nous
cherchons un autre endroit et analysons pour le moment les
possibilités. Notre choix se porte sur la ferme du Rosenberg où
le paysage est magnifique. Rien n’est décidé…»
Quant
au site de la trêve de Noël que certains acteurs auraient souhaité
en deuxième choix, il est bien trop coûteux: «Il faut amener
l’électricité, sécuriser les lieux, mettre en place des navettes
de bus, etc., explique Charlotte Gruson. Nous avons
un budget très réduit, qui nous oblige à bien réfléchir aux
décisions que nous prenons. On n’a pas le droit de se planter!»
En
tout cas, la cour de la ferme du Rosenberg ne réjouit pas Alain
Coulon: «Ce n’est pas un endroit de mémoire! Quand on
aura joué dans les quatre coins, on aura fait le tour! Les comédiens
veulent créer une pétition contre la décision des autorités et
ils vont se battre avec leurs tripes!»
Marie-France Ph l'avenir
1 commentaire:
A mon avis, il aurait fallu faire une concertation avec les personnes les plus concernées avant de prendre les décisions et il y aurait eu moins de réactions négatives et ceci: aussi bien pour la zone bleue que pour le spectacle "Plugstreet".
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