la
place pour la culture après les élections
Les
artistes ont crié avec virulence tout le mal qu'ils pensaient des
politiques culturelles actuelles, et notamment de la précarité. Les
artistes ont crié leur colère, sur la précarité de leur statut
notamment. Le chanteur Claude Semal était leur représentant. "Ceci
n'est pas un statut, c'est un hold-up social",
a-t-il déclaré .
Difficile
pour les artistes d'être payés quand il répètent, quand ils
créent ou qu'ils composent. Certains n'arrivent pas à joindre les
deux bouts. Comme cette metteuse en scène, qui explique: "La
réalité c'est de ne pas avoir assez d'argent à la fin du mois. Et
ça, il n'ont pas l'air de l'avoir entendu, quand on dit qu'il y a
des gens qui vivent sous le seuil de pauvreté, chez les comédiens".
Lorsqu'on
demande aux directeurs de compagnies pourquoi ils ne payent pas mieux
leurs artistes, la réponse est la même: "Aujourd'hui,
je sous-paie mes artistes je n'ai pas les moyens de les payer plus.
J'ai juste leur passion, alors évidemment la passion, c'est ce qui
fait exister notre métier", dit l'un d'entre eux. "Mais
si nous n'avons pas les moyens de leur garantir un emploi stabilisé,
on va les condamner à mourir à petit feu à long terme". C'est
la culture qui crée une société, b...l!",
s'exclame une artiste présente.
"Moi
ça fait 20 ans que je suis dans ce métier, et je n'ai jamais été
augmentée dans mes contrats, au contraire c'est de pire en pire. Et
au niveau du statut d'artiste, on a 1000 euros par mois, mais comment
voulez-vous vivre avec ça?"
Les artistes ont crié leur colère. Rendez-vous aux élections
pour voir s'ils ont été entendus.
W.
F., avec S. Bourgeois
commentaire
d' un interimaire
Faire
le point complet est un peu compliqué : mais en gros voici ce qui
dérange : J'ai un "revenu" de chômeur de 1000€ avec
statut d'artiste. Quand je suis sur scène je coche mon jour comme
n'importe quel intérimaire jusque la normal. MAIS l'onem a décidé
que si mes revenus pour cette journée dépassait 86€ BRUT (30€
net) je perdais automatiquement plusieurs jours de "chômage".
Et ça n'est pas tout, personne ne sait quand ces jours sont retirés
ni quel est notre statut social pour cette période, ni même si nous
devons nous résinscrire comme demandeurs d'emplois après. En clair
selon un document de l'onem pour une prestation unique de 2000€
brut (858 net) l'artiste perd 22 jours de chômage. Soit tout un
mois. Sur une facture de 3600€ l'artiste reçoit 858€ soit 142€
de moins que s'il était resté chez lui et l'état gagne 3742€.
Imaginez un peu si l'onem décide de retirer 3 mois complets de
chômage en octobre novembre décembre sans prévenir
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