Cela fait quelques années déjà que Jacques Delva, qui est par ailleurs animateur en pastorale, chemine vers le diaconat.
L’appel au diaconat permanent lancé par Mgr Harpigny lors de son ordination épiscopale a eu un large écho dans le diocèse. Pour le moment, 14 candidats se préparent à ce ministère. Cet appel a résonné également dans le cœur et dans l’esprit de Jacques Delva. Il a été ordonné ce 5 juin 2011 à 15h en l’église St Chrysole de Comines.
La rédaction de Catholiques Médias l'a rencontré à quelques jours de ce moment important. Portrait sous forme de questions-réponses.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J'ai cinquante-neuf ans. Je suis animateur en pastorale, personne référente pour les homes, responsable de l'équipe pastorale des funérailles et des baptêmes à Comines.
J'habite à la cure de Warneton depuis trois ans. Avant cela pendant dix-sept ans, je me suis occupé d'une maison d'accueil pour femmes en difficultés avec des religieuses.
Comment êtes-vous en voie de devenir diacre ? (vocation, appel...)
Au milieu des années 80, dans les années 90, pas mal de prêtres m'ont déjà incité à suivre cette voie. Mais les choses se sont faites autrement. Il y a eu cette maison d'accueil. Pour moi, c'est toujours une façon d'être au service des pauvres. Mon souci est d'être en présence de Dieu dans ces lieux.
Pas mal de personnes qui ne vont jamais à l'église seront là dimanche car nos chemins se sont croisés. C'est un signe.
Quelles ont été les réactions de votre entourage, votre famille, vos collègues ?
J'ai beaucoup de chance, j'ai cinq enfants unis qui sont très fiers même s'ils ne sont pas tous partie prenante pour la religion. Du côté de ma famille, de mes frères et soeurs, de ma femme aussi, il y a beaucoup de fierté.
Quelle place accordez-vous à la prière ?
Je n'imagine pas une vie chrétienne sans prière. Pour moi, c'est tout remettre à Dieu, tout le temps. Tous les ans, je prends un temps de retraite. Je reviens d'ailleurs d'une retraite d'une semaine en silence. J'aime la prière silencieuse.
Une Eglise sans diacre, ce serait quoi ?
Un diacre sans Eglise, c'est plus grave. Dans mes années de formation, j'ai pris conscience du rôle du diacre dans l'Eglise même si les gens doivent le découvrir. L'amour de l'Eglise est présent en moi. Je suis très fier que l'Eglise me reconnaisse comme un témoin de l'évangile parmi les plus démunis.
Autre chose?
J'aimerais dire que le diaconat est un chemin de vie à deux que mon épouse et moi avons partagé.
------>les photos ---->info presse
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