Mmmh… des frites !

Que ce soit au restaurant ou au snack du coin, à sa friterie préférée ou simplement chez soi : qui ne les aime pas, ces petits bouts de pomme de terre dorés et croustillants ? La frite est selon nous typiquement belge mais les Français revendiquent eux aussi la création des frites de pommes de terre.

Peut-être avons-nous tous deux raison. L’histoire de la frite remonterait à la fin du 17e siècle, époque à laquelle les habitants du sud de la province actuelle de Namur et du nord des Ardennes françaises avaient l’habitude de cuire dans l’huile des petits poissons pêchés dans la Meuse (certains restaurants de la région proposent d’ailleurs encore aujourd’hui ce mets à leur carte). Mais en hiver, la Meuse venait à geler et, à la place des poissons, les habitants coupaient des pommes de terre en forme de petits poissons et les faisaient également frire dans l’huile... La frite était née. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aux alentours de 1900, les frites étaient déjà monnaie courante en Belgique mais ce n’est qu’après la première guerre mondiale qu’elles ont conquis le reste du monde. Les alliés américains, après avoir goûté les frites belges, les traduisirent par “French fries”, d’après la langue qui était parlée par la population locale, à savoir le français, et “fries” en raison du mode de préparation en friteuse. Les Anglais, par ailleurs, ont préféré l’appellation “chips”. Entre-temps, les fameuses frites avaient conquis le monde entier, même si leur mode de préparation varie aux quatre coins de la planète.

Les frites belges ont une épaisseur d’à peu près un centimètre et sont cuites en deux fois : une première fois à 160°C et une deuxième à 175°C. Les frites surgelées sont précuites, de telle sorte qu’elles ne doivent plus être cuites qu’une seule fois.En France, on sert entre autres des pommes allumettes, il s’agit de frites très fines cuites en une seule fois.

Elles sont plus grasses que les frites belges. Les frites anglaises (chips) sont plus épaisses que les frites belges. La graisse dans laquelle elles 

sont cuites a généralement une température moins élevée, les frites ne sont donc pas saisies et sont dès lors plus grasses.

Comment accompagne-t-on les frites ?
Les possibilités sont infinies, même si certaines tendances peuvent être observées suivant la région. Une habitude typiquement belge est le beefsteak/frites ou le moules/frites ; en Angleterre, le «fish and chips» constitue l’un des plats nationaux. À la friterie, les carbonnades sont un classique, à côté des fricadelles, des boulettes de haché, du cervelas
et actuellement d’une multitude d’autres snacks. La sauce qui accompagne les frites diffère également de région en région. Chez nous et aux Pays-Bas, c’est la mayonnaise qui remporte généralement la palme, même si toute friterie qui se respecte propose plusieurs dizaines de sauces différentes. Les Allemands et les Autrichiens préfèrent, eux, la moutarde (Senf) et les Américains s’en tiennent au Ketchup.