Certes,
le climat reste anxiogène, mais la vie doit reprendre son cours,
surtout chez les enfants. L’école communale ouvre donc quasi
normalement.
Les
élèves des trois implantations de l’école communale vont
retrouver leur copains et copines le mardi 2 juin pour les classes
maternelles et le lundi 8 juin pour les primaires.
« La
décision a été prise en concertation avec les autorités
communales, justifie la directrice Séverine Chatelain. Parce que
nous avons les moyens de mettre en place un accueil sanitaire et
humain optimal pour tous. Sur la balance, la perte des habitudes et
les inégalités sociales face au décrochage scolaire ont pesé plus
lourd que les craintes face à la maladie. »
Depuis
la mi-mars, la directrice et son équipe n’ont pas ménagé leurs
efforts : « Au début, nous avons envoyé des travaux de
façon numérique, mais bien vite on s’est aperçu que certains
parents étaient en plein désarroi face à la situation. Nous avons
alors décidé d’imprimer des feuilles à rendre, chaque semaine ou
chaque quinzaine. Soit nous les mettons nous-mêmes dans les boîtes
aux lettres, soit nous les envoyons par la poste. Nous avons aussi
téléphoné régulièrement aux parents. Tous étaient ravis qu’on
ne les abandonne pas, qu’on était conscient des difficultés et
qu’on encourageait les enfants à continuer les apprentissages.
Nous avons vraiment eu de très bons retours ! »
Une
période très particulière
Avec
150 élèves, ce sont ainsi pas moins de 80 familles qu’il a fallu
soutenir : « La période a été fatigante, stressante,
mais les remerciements et la gratitude autant des parents que des
enfants nous font chaud au cœur. »
Concrètement,
même si une garderie a toujours fonctionné, l’école, en juin,
passera à la vitesse supérieure : « Nous disposons de
petits groupes et toutes les sécurités sont prises. Bien qu’il
soit incroyable que l’on soit passé de directives de 15 pages pour
accueillir quelques élèves à des mesures très allégées, on est
bien forcé de s’adapter ! On est de toute façon très
content de revoir nos élèves et, ceux qui ne veulent pas venir,
pour l’une ou l’autre raison, on ne les abandonne pas ! »
Cette
année, le CEB a été logiquement annulé : « Grâce à
l’évaluation continue, une orientation correcte est possible.
Profitant de contacts privilégiés avec les parents, nous
envisageons le meilleur pour les enfants. Si un enfant est un peu
limite pour entrer en première secondaire, nous leur laisserons le
choix. La maturité de l’enfant sera l’un des critères
principaux. »
Institutrice
gardienne, Emilie Sarrazin est venue quasi tous les jours à
l’école : « Pour la garderie, mais aussi pour du
rangement et du nettoyage. J’ai gardé le rythme. Pour les
familles, l’école a un rôle social très important à jouer. Je
pense que nous n’avons pas ménagé notre peine ! »
info M-F Ph
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